Les Aveyronnais sur le Dakar : "Une aventure inoubliable"
Malgré leur lot de galères au cours de cette édition, Jean-Rémy Bergounhe et Loïc Minaudier, les deux concurrents aveyronnais, sont unanimes pour reconnaître qu’elle restera synonyme de bons souvenirs.
Pour Loïc Minaudier, le motard saint-affricain reconverti en copilote de Lionel Baud sur un buggy Zéphir, cette édition aura marqué le début d’une reconversion. "Bien sûr, je ne renie pas la moto, qui reste ma passion, et je continuerai à en faire lors d’autres épreuves, mais le copilotage me permet d’envisager la suite de ma carrière sportive en tant que pro et je vais continuer, détaille-t-il. Cette année, la navigation était particulièrement compliquée mais je ne m’en suis pas trop mal sorti." Une navigation qui aura joué des tours à bien des équipages, même parmi les plus aguerris.
"Nous (lui et son pilote, NDLR) avons eu plein de galères : crevaisons, bris de courroie et de transmission, mais nous nous en sommes toujours sortis, poursuit-il. Parfois, nous étions un peu abattus, en particulier quand nous avons dû rallier l’arrivée de nuit, mais une fois la ligne franchie, le moral revenait et nous étions prêts pour de nouvelles aventures le lendemain. Au-delà de ça, il y a aussi eu la satisfaction d’être à l’arrivée et d’avoir bien réussi les trois dernières étapes, à l’issue desquelles nous sommes à chaque fois montés sur le podium. Ça peut nous faire regretter le début mais la voiture est encore en plein développement et elle montre enfin son potentiel. Avec Lionel, nous sommes super heureux d’être là et rêvons déjà à d’autres aventures."
Minaudier, cap sur Dubaï
D’autres aventures qui ne sont pas si lointaines puisqu’au vu des résultats de l’équipage, le team PH Sport a décidé de l’engager dans la première manche du championnat du monde de Baja, qui se déroule à Dubaï (Émirats Arabes Unis) dans trois semaines.
"Nous avons eu la chance de participer à l’une des rares épreuves organisées cette année et je ne sais pas s’il va y en avoir beaucoup en Europe. Nous avons vécu une aventure inoubliable qui nous a souvent demandé de nous dépasser mais qui nous a malgré tout apporté beaucoup de satisfaction", savoure celui qui est donc allé au bout de l’épreuve pour la sixième fois (dont cinq en moto), particulièrement satisfait d’avoir pu mettre " [son] expérience de la navigation au service du team et d’avoir encore progressé à ce niveau".
Bergounhe pense déjà à 2022
De son côté, Jean-Rémy Bergounhe a lui aussi vécu une belle aventure.
" Il y a des choses que je n’oublierai jamais, comme lorsque nous (lui et son copilote) avons effectué les 70 derniers kilomètres d’une étape de nuit et abordé une dune avec uniquement le faisceau des phares, sans savoir si elle était haute ou longue ni comment le terrain tombait derrière. Tout s’est joué au feeling ", développe-t-il, en avouant tout de même ressentir un brin de frustration à l’heure du bilan.
"Tout d’abord, il m’a fallu m’adapter à l’auto, que je ne connaissais pas, indique-t-il. Ensuite, dès les premiers jours, nous avons enchaîné les galères : crevaisons, bris de courroie, "jardinage" etc. Lorsque nous nous sommes retrouvés, après trois étapes, à près de sept heures du premier au classement, nous nous sommes dit que c’était fini. Nous avons fait du développement sur cette auto, qui n’avait pas couru depuis le Dakar 2020 pour cause de crise sanitaire, et une fois tout mis au point, nous avons enfin pu nous exprimer et faire parler les temps, mais c’était trop tard pour espérer un bon classement. C’est frustrant mais c’est la course."
Une course que le chef d’entreprise castonétois devrait refaire. "Quand on a la chance de participer au Dakar, on a toujours envie de recommencer et j’espère pouvoir être au départ de la prochaine édition, confie-t-il. Pour le moment, savourons celle-là, qui a été compliquée mais ô combien intéressante ; revenons d’abord à la réalité de tous les jours et on verra pour la suite."
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