Football : Rodez passe la vitesse supérieure à Caen

Après la disette, l’orgie. Tout juste sorti d’une angoissante période de quatorze matches sans victoire, le Rodez Aveyron football s’est offert une semaine à trois bonheurs. Cela a commencé en battant Pau (1-0) dans un duel de bas de tableau, puis s’est poursuivi par une qualification en 32es de finale de Coupe de France chez ce même adversaire (0-0, 8-7 tab). Et pour finir, les Ruthénois ont obtenu, hier, sur la pelouse de Caen, un succès largement mérité, leur plus beau cette saison.
Mieux, les partenaires de Rémy Boissier, vainqueurs pour la première fois en déplacement depuis près d’un an (lire par ailleurs), pointent désormais à la 16e place et quittent la zone rouge qu’ils occupaient depuis de longues semaines.
Cette victoire des hommes de Laurent Peyrelade porte les préceptes qui font leur bonheur depuis plusieurs années. Avec une énergie débordante et une solidarité à toute épreuve, ils ont mis dans les cordes l’un des gros bras de Ligue 2. Lequel confirme sa mauvaise passe, avec une cinquième rencontre sans victoire.
Toujours au rayon des spécialités locales, la qualité des coups de pied arrêtés a aussi été prépondérante hier. Les deux buts du Raf ont été inscrits par Pierre Bardy, consécutivement à un coup franc de Rémy Boissier (3e, 18e). Mais cela aurait aussi bien pu survenir dans le jeu, puisque les visiteurs se sont procuré de nombreuses situations dangereuses, notamment sur attaques rapides.
Comme si la fin de la série négative leur avait permis de retrouver plus de légèreté et de spontanéité, les Ruthénois ont été tranchants à chaque fois qu’ils ont joué vite vers l’avant, avec des latéraux mordants, aussi bien Nassim Ouammou que Valentin Henry, de retour hier après son test positif au Covid-19.
Un centre d’Ayoub Ouhafsa qui a filé devant le but (30e), un centre tir de Nassim Ouammou sauvé par Rémy Riou (32e) ou une reprise de Florian David repoussée là aussi par le portier caennais (45e) auraient pu permettre de donner plus d’ampleur au succès sang et or.
Et d’épargner quelques sueurs froides ? Même pas. Au final, la formation aveyronnaise n’a pas vraiment tremblé, elle qui a été capable de reculer sans céder. La seule fissure est intervenue sur un penalty d’Alexandre Mendy (27e). Mais la solidité retrouvée a permis de tenir jusqu’au bout, pour achever une semaine qui donne une nouvelle direction à la saison du Raf.

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