Paul-Émile Marqués (Grande Canarie) : un pied en Europe, un autre en Afrique

  • S’il apprécie les Canaries,  Paul-Emile Marqués pense aussi à l’Aveyron : "de plus en plus souvent ". S’il apprécie les Canaries,  Paul-Emile Marqués pense aussi à l’Aveyron : "de plus en plus souvent ".
    S’il apprécie les Canaries, Paul-Emile Marqués pense aussi à l’Aveyron : "de plus en plus souvent ". PEM
Publié le
Aurélien Delbouis

Installé à Las Palmas, le poumon économique des Iles Canaries, le quadragénaire primaubois a trouvé là son équilibre entre passé et présent, Europe et Afrique...

Les Aveyronnais ont décidément la bougeotte. Venu au monde dans la petite commune de La Primaube, Paul-Émile Marqués ne déroge pas à la règle. à 40 ans, le diplômé en droit et sciences économiques a aujourd’hui entre les mains la destinée du géant Thompson Reuters pour les Îles Canaries. "En plus de l’agence de presse que beaucoup connaissent, le groupe propose aussi des solutions dans différents domaines tels que l’information financière, fiscale et comptable, juridique. C’est là que j’interviens. Nos clients sont des cabinets d’avocats ou les services juridiques de différentes sociétés qui ont besoin de solutions pour optimiser leur implantation aux Canaries."

Après Barcelone où il a passé "dix très belles années" avant d’arriver à saturation – "trop de touristes : j’en avais mon ‘sadoul’ comme on dit en Aveyron" –, Paul-Émile s’est donc installé à Las Palmas, le poumon économique des Canaries. "L’Espagne représente beaucoup pour moi. J’ai toujours été attiré par ce pays et si la France et l’Aveyron me manquent, je ne me vois pas y revenir avant la retraite." Petit fils de grands-parents espagnols venus se réfugier en France pour fuir la guerre civile (1936-1939), Paul-Émile a toujours revendiqué la filiation. Il a même poussé le vice jusqu’à partir, sac sur le dos, à la découverte de l’Amérique latine. Ce continent séparé de l’Espagne par plus de 7 000 km et un océan, mais pourtant intimement lié, tant du point de vue économique et social qu’historique.

Implanté à Las Palmas depuis 9 ans, le papa de Théo, son petit garçon de 3 ans, a profité lui aussi des joies du télétravail dans un pays qui a "franchement morflé" pendant le premier confinement et qui devrait comme en France, sentir très rapidement l’effet des fêtes sur la reprise de l’épidémie. "Noël en Espagne ne s’arrête pas au 2 janvier, remarque Paul, mais aux alentours du 10. Les rassemblements familiaux ont été plus fréquents qu’en France. Avec les conséquences que l’on redoute ici."

Contraint comme beaucoup d’autres de travailler à domicile, le quadra dynamique regarde pourtant vers l’Afrique avec insistance, ce continent qui devrait occuper le consultant dans les prochaines années. En plus de son activité pour le géant canadien, Paul développe avec deux associés – un Espagnol et un Mauritanien – la société Arditi, qui signifie audacieux en italien. "On parle ici de facilities services à destination de sociétés qui veulent s’implanter en Afrique et à qui on apporte un appui local en termes de transport, de logistique, de sécurité, de traduction, de catering…" Une société de services généraux externalisée, en somme, qui "si tout va bien" devrait rentrer en pleine charge dès 2022.

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