Millau : la désobéissance civile mise en scène par les artistes

  • L’exercice s’est transformé en pièce vivante avec l’ouverture des portes du théâtre.
    L’exercice s’est transformé en pièce vivante avec l’ouverture des portes du théâtre. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Le théâtre de la Maison du peuple n’aura jamais aussi bien porté son nom. Une manifestation rassemblant quelque 200 manifestants pour une "culture essentielle" était organisée l'après-midi du samedi 23 janvier sur la place Foch, à, Millau.

Les prises de paroles se sont succédé et différentes compagnies ont joué des saynètes pour protester contre la fermeture des lieux culturels.

Les élus, dont la maire Emmanuelle Gazel qui a pris la parole pour promouvoir la solidarité, n’ont pas pris part à l’exercice géant proposé par le collectif des artistes : simuler une file d’attente à l’entrée du théâtre.

La simulation est devenue réalité avec l’ouverture des portes pour 220 personnes, alors que la jauge totale est de 500 sièges. La mission ? "Prouver qu’il est possible d’organiser un spectacle avec un public discipliné." Les responsables de cette "désobéissance civile consciente" ne se sont pas arrêtés en si bon chemin, pour le plus grand plaisir des spectateurs, et acteurs à part entière.

Après ce coup de force, le rideau s’est levé sur le groupe Mama Said, qui a fini de ravir ce public conquis par la mise en scène. Stefano Fogher, de la compagnie des Planches du Salut, est ensuite monté sur les planches avant un duo de la compagnie La Manivelle.

Le directeur de la Maison du Peuple, Stéphane Chatellard, conscient de ses responsabilités, "espère faire des émules dans d’autres lieux culturels, dans d’autres villes".

"On comprend les difficultés de gestion de l’État mais il était nécessaire pour nous d’agir, explique-t-il. Que la culture ne soit pas un petit truc en plus."

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