Cimetière de Rodez : une quarantaine de tombes et un jardin en cours d’aménagement

Une nouvelle plateforme est en cours d’aménagement au cimetière municipal sur l’extension déjà réalisée quelques années auparavant, côté avenue de Bamberg. Depuis un peu plus de 4 semaines, une équipe mandatée par Eiffage, maître d’œuvre du chantier, s’attelle autour de la plateforme D, l’une des dernières à aménager avant que le cimetière affiche une nouvelle fois complet et que la Ville soit éventuellement obligée de se pencher sur une nouvelle extension.

"Les possibilités sont multiples", explique le responsable du site en pointant du doigt sur une carte les parcelles vierges ceinturant le bas du cimetière côté avenue de Bamberg.

"Toutes, sauf une sont propriété de la Ville", précise le fonctionnaire entre deux enterrements. Dans un vieux cimetière comme celui de Rodez -Melchior Cabrolié est le premier défunt à y avoir été enterré en 1889 -, où des milliers de corps sont enterrés, l’autre manière de gagner de la place, c’est la reprise des concessions.

Inventaire et reprise

"Si la concession est perpétuelle comme c’était souvent le cas avant, la démarche est plus longue et fastidieuse, mais elle reste possible, précise-t-il. Quand aux autres concessions, louées pour 10, 20 ou 30 ans, lorsqu’elles arrivent à termes et que les tombes ne sont plus entretenues ou que personne ne vient prolonger le bail, elles sont reprises. Mais seulement encore après un laps de temps (2 ans) supplémentaire, au cas où un retardataire venait à se manifester".

Un inventaire est actuellement en cours sur place. "J’ai déjà recensé 4 300 concessions pour un total qui devrait avoisiner les 4 900 tombes", ajoute le gardien des lieux (voir par ailleurs). Et c’est sans compter les cavurnes de ceux, de plus en plus nombreux, qui ont fait le choix de la crémation. "C’est particulièrement flagrant depuis la mise en service du crématorium, voisin il y a plus d’un an", constate l’employé municipal. Une augmentation du nombre de crémations qui a conduit la Ville à passer commande pour la réalisation d’un nouveau jardin du souvenir. Servant à la dispersion des cendres des urnes non réclamées ce jardin est en cours d’aménagement au bas du cimetière, côté crématorium. C’est d’ailleurs la même équipe qui s’attelle à la finition des 40 nouvelles tombes, un peu plus haut, sur la plateforme D.

Caveaux de 2 ou 3 places

Et creuser les fosses où elles seront positionnées "n’a pas été une mince affaire, selon l’un des intervenants. Il a beaucoup plu et la terre était saturée d’eau. On a dû s’y reprendre plusieurs fois", précise-t-il. Dans la partie déjà aménagée, un autre salarié de l’équipe passe de caveau en caveau pour réaliser l’étanchéité. "C’est toujours à moi de le faire car les autres ont la frousse de descendre dans les tombes", déclare-t-il hilare en sortant tout juste la tête du trou. Pendant ce temps-là les deux autres salariés de l’équipe terminent d’aménager l’autre partie de la plateforme. "Ici, de ce côté, ce ne sont que caveaux de deux places", explique celui qui guide le conducteur de la mini-pelle pour l’aider dans ses manœuvres.

Livrés déjà construits, les caveaux n’ont plus qu’à être descendus et positionnés pour l’éternité. Enfin presque puisque les concessions perpétuelles ne sont plus d’actualité. En plus des 23 caveaux de 2 et 3 places vont venir s’ajouter, au centre de la plateforme, 15 cavurnes, sorte de gros cubes de ciment destinés à recevoir les cendres des crématisés. Un mode de funérailles de plus en plus plébiscité par les nombreux Aveyronnais.