Rugby club d'Espalion : le lien social manque beaucoup aux dirigeants

Les destinées du RCENA sont conduites par un trio présidentiel. Originaire du Midi, retraité de la gendarmerie, Gérard Roquefort fait équipe avec deux "jeunes quadras" : Yannick Véron et Jean-Philippe Ginisty.

Comment est venu votre intérêt pour le rugby jusqu’à en arriver à la présidence ?

Nous sommes tous trois d’horizon différent et représentons les diverses façons de venir au rugby.

Gérard est arrivé à Espalion par mutation professionnelle en 1980. Il a intégré les équipes seniors pour en devenir le capitaine. Après sa retraite sportive, il s’est impliqué en tant que bénévole et a connu tous les postes jusqu’à devenir président. Yannick formé à l’école de rugby d’Espalion, éloigné d’Espalion en raison de ses études puis de son travail a connu un parcours sportif fourni qui l’a amené jusqu’en Fédérale 1 avec le club de Lourdes et F2 avec celui de Rodez. Il est revenu au club en 2010 comme joueur, puis s’est impliqué jusqu’à devenir président.

Jean-Philippe est arrivé au club en 2014 quand son fils a intégré l’école de rugby à l’âge de 5 ans, d’abord impliqué en tant qu’éducateur EDR, il a rejoint Yannick à la présidence en 2017.

Présentez-nous le club.

Notre association, maintenant cinquantenaire, se donne pour principale vocation d’animer son territoire en proposant la pratique du rugby au plus grand nombre.

Forte de 260 licenciés et plus de 50 bénévoles, nous sommes fiers de pouvoir présenter une équipe dans chaque catégorie, depuis le baby rugby dès 3 ans jusqu'aux seniors. Notre prochain objectif est de développer la pratique féminine et du rugby ludique tel que le beach.

Comment sont répartis les rôles entre les coprésidents ?

La répartition découle de nos parcours respectifs. Gérard, qui connaît tous les rouages du club, s’occupe majoritairement de l’administratif, Yannick gère les équipes de jeunes et les seniors et Jean-Philippe l’école de rugby. Cette répartition n’est pas cloisonnée Il est important de préciser que nous formons un ensemble homogène et que nous nous appuyons sur un comité directeur et un ensemble de bénévoles qui s’impliquent bien plus que nous et sans qui le club ne pourrait exister.

Comment vivez-vous cette période de confinement et quelles en sont les conséquences pour le club ?

Le premier confinement nous a pris de court en supprimant la plus belle partie de la saison, faite de phases finales pour les plus grands et des premiers tournois pour les plus jeunes. Ce repos forcé, nous a d’abord permis de reprendre notre souffle pour une saison bien chargée. Malheureusement nous ne nous attendions pas à une telle évolution avec un arrêt total de la pratique et certainement une saison 2020-2021 qui ne reprendra pas. Les difficultés financières sont et seront évidemment un souci majeur lors du bilan de fin de saison mais les conséquences humaines sont bien plus dramatiques.

Le rugby, comme d'autres sports, est acteur de lien social. Non seulement pour nos bénévoles, parfois âgés, mais également pour une bonne partie de la population locale. Nous souhaitons revoir nos bénévoles, nos joueurs, nos supporters en bonne santé et dans l’idéal autour du stade.

Que prévoyez-vous pour 2021 et quels vœux formulez-vous en ce début d’année ?

C’est simple, nous prévoyons "tout" ce que l’évolution de la crise sanitaire nous permettra. Des entraînements, des matchs, des repas, des échanges. Mais nous souhaitons avant tout et pour tout le monde le retour du lien social.