Verrières : un an ferme pour le retraité "au sang chaud" après une bagarre

  • Le conflit de voisinage s'est terminé sur les bancs du palais de justice de Rodez.
    Le conflit de voisinage s'est terminé sur les bancs du palais de justice de Rodez. Repro CPA
Publié le , mis à jour
M. Roualdés

La bagarre entre deux retraités du Sud-Aveyron s'est terminée au tribunal : l'agresseur a écopé d'un an de prison ferme.

Il régnait une ambiance pagnolesque au tribunal de Rodez, ce mercredi, avec dans le rôle du prévenu, un loquace retraité marseillais à l’accent chantant. Voilà 17 ans que ce dernier a pour habitude de se ressourcer dans sa résidence secondaire de l’Aveyron, située dans un paisible lotissement de Verrières, loin du tumulte provençal. Dans le quartier, l’homme dit avoir de bonnes relations avec tout le monde et entretiendra une courte relation avec sa voisine… Elle se terminera même devant le tribunal de police en 2019 pour des violences. Depuis cet épisode, le Marseillais dit n’avoir eu que des problèmes. Et notamment des pneus crevés à sa voiture, à trois reprises. Pour lui, il n’y a pas de doute : c’est l’œuvre du "nouvel ami" de la voisine. Il le connaît mais ils ne se parlent plus depuis un bon bout de temps pour une histoire futile.

Traumatisme crânien, multiples fractures...

Un soir d’août dernier, le Marseillais l’aperçoit dans la rue et décide de l’interpeller pour l’histoire des pneus crevés. « Ce n’est pas moi », lui assure son rival avant d’être victime d’un déchaînement de violences. Coups de tête, au sol… la victime, vulnérable à la suite d’un accident de moto, perd connaissance et les médecins relèveront un traumatisme crânien et facial, une fracture du nez, du plancher orbital… Il présente également une plaie profonde de 10 cm sur le cuir chevelu ! « Il avait une arme, une matraque », dit-il devant le tribunal, encore marqué physiquement comme mentalement par cette agression. Le prévenu, lui, réfute cette accusation. « C’était ridicule de s’être attrapé comme ça », regrette-t-il, seulement à demi-mot, se perdant dans diverses histoires de voisinage !

« Ce n’est pas un simple conflit de voisinage, ni une bagarre : vous lui avez éclaté la tête Monsieur et c’était gratuit ! Les cours d’assises sont remplis de coups mal placés vous savez », rappelle le procureur, requérant trois ans de prison dont deux assortis d’un sursis probatoire. Le tribunal a réduit la peine à deux ans de prison, dont un an assorti du sursis. Concernant les 12 mois ferme, le retraité « au sang chaud », comme l’a dit son conseil, pourra les aménager devant un juge des libertés et de la détention. La victime, elle, attendra encore un peu pour connaître les dommages et intérêts… Une expertise médicale ayant été demandée car ce dernier a indiqué avoir perdu l’acuité de son œil gauche, signe de la violence des coups.

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