Rodez : inquiétude et lassitude, quotidien des étudiants pendant la pandémie

  • Plus d’une centaine d’étudiants sont venus profiter des repas à 1 euro, distribués par Rodez Agglomération, jeudi, lors du lancement de l’opération. 
    Plus d’une centaine d’étudiants sont venus profiter des repas à 1 euro, distribués par Rodez Agglomération, jeudi, lors du lancement de l’opération.  JAT
Publié le
Margot Pougenq

Temps écoulé depuis la rentrée scolaire : un semestre. Temps ressenti : beaucoup plus. À mi-parcours, les étudiants peinent à envisager sereinement les années, les mois et surtout les semaines à venir, avec la menace d’un troisième reconfinement.

Pas facile d’être étudiant au temps du Covid. Entre deux cours en visio, le doute, l’isolement et la lassitude ont largement eu le temps de s’installer dans la tête des jeunes. S’ils ont le courage de tenir bon au cœur de la crise, leur quotidien d’étudiants ne ressemble plus à ce qu’ils ont pu connaître, ou qu’ils n’ont peut-être même pas eu le temps de vivre : les sorties au bar, les rencontres, les journées d’intégration, ou ne serait-ce que des cours en présentiel.  Le premier semestre, marqué par un confinement et deux horaires de couvre-feu, se termine. Et au vu des bruits de couloir sur un possible renforcement des restrictions, le semestre à venir s’annonce plus flou que l’estimation d’une note de partiel.

La vi (sio), un long fleuve pas si tranquille

« On a tous plus ou moins de difficultés financières en ce moment, mais le plus dur, ce sont les cours à distance », confie Loriane, étudiante en licence professionnelle Assurance, Banque, Finance (ABF) à l’IUT de Rodez. Malgré toute la bonne volonté des établissements, de la Région, des professeurs, des étudiants, et même du monde entier, les cours virtuels ont des limites. « C’est difficile de tenir pendant six heures de droit, très théorique, à travers un écran », ajoute la jeune femme. Plus les visio sont longues et récurrentes, plus la concentration et les esprits s’épuisent.
« Le matin, l’idée de se retrouver nous motivait. Mais en distanciel, on se lève quelques minutes avant le début du cours, on le suit dans notre lit et on décroche rapidement en faisant autre chose », racontent Lucie, Charlotte, Pauline et Louella, en deuxième année de DUT Infocom à l’IUT. Et cette baisse d’envie ne fait que s’accroître. « Je n’ai plus la motivation. Je me suis rendu compte que je n’aimais plus ce que je faisais, que ça n’avait plus de sens pour moi », souligne Sofian, étudiant en licence pro ABF.

Stages incertains

Dans de nombreuses formations du supérieur, le passage par la case « stage » est obligatoire. Mais en ces temps de (dé) et (re) confinement, s’accorder avec une entreprise n’est pas chose facile. « On doit commencer notre stage en février. On attend alors de connaître les prochaines mesures, déjà que celui de l’an dernier a été reporté trois fois… », précise Loriane.
Au-delà de l’expérience que ces stages apportent, ils sont indissociables du diplôme. « L’an dernier, l’IUT nous a assuré qu’ils seraient conciliants avec les stages qu’on n’a pas pu faire. Mais si on ne fait pas au minimum dix semaines de stage, on ne nous validera pas la formation », assure Charlotte.
Si la fatigue et la lassitude des cours à distance, la perte de motivation, le manque de sociabilisation et la difficulté à joindre les deux bouts ne suffisaient pas, les étudiants doivent aussi planifier leur avenir dans un monde où les possibilités de la semaine d’après sont incertaines.  

3400

Le nombre d’étudiants, environ, qui sont inscrits dans les différents établissements de l’enseignement supérieur de Rodez Agglo.
 

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