St-Georges-de-Luzençon et Millavois : des vestiaires qui font piailler et un millefeuille grignoté

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  • Un premier conseil communautaire hybride ce mercredi soir  dans l’auditorium millavois.
    Un premier conseil communautaire hybride ce mercredi soir dans l’auditorium millavois. M . C.
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maxime cohen

La communauté de communes Millau grands causses a entamé son rapprochement avec la Ville. Dès lundi, la direction des services sera sera la même pour les deux institutions.

La première réunion du conseil communautaire en 2021 n’aurait certainement pas été aussi animée sans les remarques d’Yvon Beaumont. L’élu d’opposition à la mairie de Saint-Georges avait déjà amusé l’assistance avec ses bons mots lors de l’élection de la présidente, dans la moiteur de la salle des fêtes de Rivière-sur-Tarn, au mois de juillet dernier. Ce mercredi soir, dans l’auditorium de la halle viaduc, le doyen s’est exprimé tantôt pour la rénovation du château de Peyrelade, mais surtout sur le dossier saint-georgien de la soirée, la rénovation des vestiaires du stade des rivières. "La convention signée le 27 février 2020 prévoyait une estimation initiale de 300 000 €, a introduit Martine Bachelet. Le choix du maître d’œuvre a été fait en mars 2020. Après les premières esquisses réalisées en juin, le programme a été légèrement modifié avec une surface augmentée et deux vestiaires supplémentaires. Le coût prévisionnel de l’opération revient à 430 000 € hors taxes." Dans ce plan de financement, la participation de la communauté n’a pas changé, elle reste de 45 000 €. Yvon Beaumont s’est alors interrogé : "Ce vestiaire, c’est pour y mettre quoi ? Un élevage de poulets ou des footballeurs ? Parce que les footballeurs n’ont pas joué depuis un an, je n’ai pas vu de matchs à Saint-Georges alors que j’en vois tous les soirs à la télévision." Peut-être attend-il une équipe de Ligue 1 dans sa ville de 1 607 habitants. Où alors, comme il l’a fait savoir en fin de séance, au moment des questions diverses, il est farouchement contre la destruction de la chaussée du moulin de Paillès. Deux dossiers intimement liés, pour la création d’une zone d’expansion des crues, auquel il est aussi opposé.

Mutualiser pour mieux digérer le millefeuille

Une fois cette délibération facilement adoptée, Emmanuelle Gazel et Michel Durand ont introduit la mesure phare de ce conseil communautaire : la mise en commun de services entre Ville de Millau et l’intercommunalité. "Pour rendre un meilleur service public aux habitants, pour gagner en efficacité en unissant nos forces et nos moyens afin d’éviter les chevauchements et le millefeuille administratif et de renforcer les solidarités. Plus de mutualisation, c’est plus de solidarité", a loué la présidente.

Pour l’instant, trois postes sont concernés : le directeur général des services (DGS), le directeur général des services techniques (DGST) et la directrice générale adjointe des services (DGAS). Le DGST aura 70 % de son temps de travail à la Ville et 30 % à Millau grands causses. Pour les autres, ce sera du 50-50. "Les services techniques de la Ville sont plus importants que ceux de la communauté de communes. Ils concernent uniquement la supervision de la partie collecte", a répondu Emmanuelle Gazel à Jean-Louis Calvet, qui s’interrogeait sur cette répartition différente. Ce sera effectif dès ce lundi 1er février. Sur leur nouvelle tablette fraîchement déballée, "pour limiter les impressions de dossier", avait justifié Emmanuelle Gazel à son installation, les élus ont tous validé cette délibération.

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