Rodez : Jamel Bouzerara veut partager l’Algérie de ses rêves

D’origine algérienne, Jamel Bouzerara a grandi en France. Comme beaucoup, il croyait connaître le pays de ses ancêtres. Et ce ne sera vraiment chose faite qu’à l’heure de sa retraite.

C’est donc à la faveur de plusieurs voyages, quand il a tourné sa page professionnelle, que Jamel Bouzerara a appris à connaître petit à petit son pays d’origine. Il en fut tellement émerveillé, qu’il a souhaité partager ce trésor.

"Avant le Covid, j’y allais deux fois par an. J’ai commencé alors à poster des photos sur Facebook. Certains de mes amis qui les voyaient m’ont demandé de les y emmener", explique le Ruthénois.

Il s’est alors pris au jeu du guide tout en commençant à faire des repérages, dans sa région, Constantine, celle qu’il connaît le plus.

Les bonnes adresses de Constantine

Constantine est devenue sa base, celle d’où il part à la recherche des bonnes adresses à partager. "Nous y avons une maison familiale. Avec ma sœur, nous prenions l’habitude de louer une voiture et d’aller à l’aventure pour mieux connaître ce pays. Nous avons fait Alger, Annaba et les alentours".

Pour ce tour, il avait emmené un couple ruthénois. "Ils étaient énormément surpris de l’authenticité du pays. Ils ont aussi beaucoup apprécié le fait que la plupart des Algériens soient francophones", s’émeut Jamel en racontant ces rencontres avec les habitants.

L’hospitalité légendaire des Maghrébins était aussi au rendez-vous. Tout cela a finalement conforté Jamel Bouzerara dans son choix de partager ses connaissances de l’Algérie, située à seulement une heure d’avion de l’Hexagone !

Le Ruthénois qui parle un peu arabe s’est aperçu que cela rassurait ses amis voyageurs. Cela rassure aussi les Algériens ne parlant pas le français. Un atout que Jamel a su mettre à profit pour "s’enfoncer" dans l’Algérie hors les sentiers battus.

"Ouvrir" des chemins

De balades en excursions, Jamel a fini de rouler sa bosse du Nord au sud, et à l’Est, sa région d’origine. "Je devais aller, dans la partie ouest, la partie de l’Oranais, en avril, mais le Covid a stoppé mes projets", regrette-t-il.

Cela n’est que partie remise. Au retour de la situation hors covid, le bourlingueur ira "ouvrir" d’autres chemins pour ses amis.

Ses voyages précédents lui ont permis de faire connaissance avec des guides professionnels, au sein des régions fréquentées. "L’Algérie est un pays qui s’ouvre petit à petit au tourisme. J’ai vu l’évolution depuis ces douze dernières années. Il y a de plus en plus d’hôtels et c’est tant mieux. Mais moi, ce que je veux faire découvrir, c’est l’Algérie vierge, sauvage, authentique", promet Jamel Bouzerara.

Sous la "pression" de ses amis, il ira donc, à la découverte du désert, comme celui du Hoggar. "J’ai fait connaissance par l’intermédiaire d’un ami, d’un Mozabite qui organise des bivouacs dans le désert. Il prône des valeurs écologiques et environnementales. Cela concorde parfaitement avec mes propres valeurs", se félicite Jamel Bouzerara, qui montera bientôt son association de voyageurs amateurs. De quoi réconcilier certains avec ce magnifique pays.