Patrice Lemoux : "La Fondation du patrimoine est un gage de sérieux"
Délégué territorial et coordonnateur de l’Aveyron, Patrice Lemoux, qui œuvre bénévolement au sein de la Fondation depuis cinq ans, met en avant les missions d’un organisme national privé pour sauver "des lieux de mémoire". Entretien.
Quelles sont les origines de la Fondation du patrimoine ?
La Fondation du patrimoine a été créée en 1996 et reconnue d’utilité publique un an plus tard, sous le gouvernement de Jacques Chirac. C’est sous l’impulsion de Jacques Toubon, alors ministre de la Culture, qu’elle a été imaginée. La Fondation est donc un organisme national privé qui œuvre pour la connaissance, la conservation et la mise en valeur du patrimoine, à l’origine et en priorité auprès du "bâti de proximité". L’idée était de venir en aide, à la fois sur le plan technique et financier, aux particuliers, aux associations ou aux collectivités locales qui avaient pour projet de donner une seconde vie à toute typologie de patrimoine de proximité. Cela va ainsi du petit bâti au monumental, en passant par le mobilier et le naturel.
De quels moyens d’intervention dispose-t-elle ?
Elle en a plusieurs. Elle peut mettre en place une souscription permettant de mobiliser des mécénats pour la réalisation de projets publics et associatifs, ce qui donne droit à un reçu fiscal en rapport ; elle attribue également un label aux propriétaires privés afin de les inciter, via des avantages fiscaux, à la restauration de leurs bâtiments qui présentent un intérêt certain. Enfin, elle peut apporter des subventions complémentaires grâce à des conventionsde partenariat ou encore de mécénat.
Comment se déclinent ces missions en Aveyron, et depuis quand existent-elles ?
Nous avons inauguré la Fondation, en décembre 1997, à Saint-André-de-Vézines. Nous sommes actuellement six délégués bénévoles à travers le département et je suis le coordonnateur en charge notamment de l’animation des mécénats et des partenariats. Nous travaillons en étroite collaboration avec deux ministères, celui de la Culture avec la Drac et l’association des Bâtiments de France, et celui de l’Économie et des Finances. C’est un double regard primordial lorsque nous avons un projet sur le bureau.
Justement, depuis le lancement de la Fondation en Aveyron, combien comptez-vous de souscriptions ?
Nous en avons réalisé environ 300, et autant de labels. Pour ce qui est du montant des travaux, il est d’environ 1M€ par an.
Quels sont vos principaux objectifs en 2021 ?
Nous avons déjà des projets en cours de réalisation et, surtout, de finalisation. D’autres dossiers sont sur le bureau et sont examinés actuellement avec la Drac et l’association des Bâtiments de France. Depuis un certain temps, nous en avons de plus en plus concernant la nature. La Fondation du patrimoine est un gage de sérieux et les gens qui nous sollicitent sont accompagnés du début à la fin comme il se doit.
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