Patrice Lemoux : "La Fondation du patrimoine est un gage de sérieux"

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  • Patrice Lemoux. Patrice Lemoux.
    Patrice Lemoux. Archives CP -
  • La chapelle Notre-Dame de Foncourrieu, située à Marcillac-Vallon, qui date du XIVe siècle, a connu une cure de jouvence ces dernières années.	Repro CP
    La chapelle Notre-Dame de Foncourrieu, située à Marcillac-Vallon, qui date du XIVe siècle, a connu une cure de jouvence ces dernières années. Repro CP
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Propos recueillis par Paulo Dos Santos

Délégué territorial et coordonnateur de l’Aveyron, Patrice Lemoux, qui œuvre bénévolement au sein de la Fondation depuis cinq ans, met en avant les missions d’un organisme national privé pour sauver "des lieux de mémoire". Entretien.

Quelles sont les origines de la Fondation du patrimoine ?

La Fondation du patrimoine a été créée en 1996 et reconnue d’utilité publique un an plus tard, sous le gouvernement de Jacques Chirac. C’est sous l’impulsion de Jacques Toubon, alors ministre de la Culture, qu’elle a été imaginée. La Fondation est donc un organisme national privé qui œuvre pour la connaissance, la conservation et la mise en valeur du patrimoine, à l’origine et en priorité auprès du "bâti de proximité". L’idée était de venir en aide, à la fois sur le plan technique et financier, aux particuliers, aux associations ou aux collectivités locales qui avaient pour projet de donner une seconde vie à toute typologie de patrimoine de proximité. Cela va ainsi du petit bâti au monumental, en passant par le mobilier et le naturel.

De quels moyens d’intervention dispose-t-elle ?

Elle en a plusieurs. Elle peut mettre en place une souscription permettant de mobiliser des mécénats pour la réalisation de projets publics et associatifs, ce qui donne droit à un reçu fiscal en rapport ; elle attribue également un label aux propriétaires privés afin de les inciter, via des avantages fiscaux, à la restauration de leurs bâtiments qui présentent un intérêt certain. Enfin, elle peut apporter des subventions complémentaires grâce à des conventionsde partenariat ou encore de mécénat.

Comment se déclinent ces missions en Aveyron, et depuis quand existent-elles ?

Nous avons inauguré la Fondation, en décembre 1997, à Saint-André-de-Vézines. Nous sommes actuellement six délégués bénévoles à travers le département et je suis le coordonnateur en charge notamment de l’animation des mécénats et des partenariats. Nous travaillons en étroite collaboration avec deux ministères, celui de la Culture avec la Drac et l’association des Bâtiments de France, et celui de l’Économie et des Finances. C’est un double regard primordial lorsque nous avons un projet sur le bureau.

Justement, depuis le lancement de la Fondation en Aveyron, combien comptez-vous de souscriptions ?

Nous en avons réalisé environ 300, et autant de labels. Pour ce qui est du montant des travaux, il est d’environ 1M€ par an.

Quels sont vos principaux objectifs en 2021 ?

Nous avons déjà des projets en cours de réalisation et, surtout, de finalisation. D’autres dossiers sont sur le bureau et sont examinés actuellement avec la Drac et l’association des Bâtiments de France. Depuis un certain temps, nous en avons de plus en plus concernant la nature. La Fondation du patrimoine est un gage de sérieux et les gens qui nous sollicitent sont accompagnés du début à la fin comme il se doit.

Contact : Patrice Lemoux au 06 21 13 95 63.

 

Trente-six projets en cours de réalisation

Trente-six projets portés par la Fondation du patrimoine sont en cours de réalisation. Il est d’ailleurs toujours possible de faire une donation sur le site de l’institution.
Abbatiale Sainte-Foy à Conques ; croix du calvaire à Villefranche-de-Rouergue ; château de Beaucaire à Nauviale ; pietà à l’église de Mousset, à Mouret ; chapelle de Foncourrieu à Marcillac-Vallon ; église Saint-Denis de Cougousse à Salles-la-Source ; église de Panat et tour à Clairvaux ; chapelle de l’ermitage à Vabres-l’Abbaye ; orgue de l’église à Saint-Affrique ; grange du castel d’Alzac à Saint-Jean-d’Alcapiès ; église du hameau de Blanc à Peux-et-Couffouleux ; église de Laroque à Fayet ; stèle dédiée à Hippolyte Coste à Saint-Jean-et-Saint-Paul ; chapelle Saint-Sulpice et site de l’aven noir à Nant ; église Notre-Dame-des-Treilles à Saint-Véran, commune de La Roque-Sainte-Marguerite ; carillon de l’église du Sacré-Cœur à Millau ; église Saint-Martin d’Ayguebonne à Montjaux ; église Saint-Symphorien de Lévézou au Viala-du-Tarn ; église Saint-Jacques-de-Salsac à Saint-Beauzély ; église Saint-Sauveur à Verrières ; château de Sévérac-le-Château ; pont de Saplous à Buzeins ; église de Campagnac ; buron du Trap haut à Aurelle-Verlac, commune de Saint-Geniez-d’Olt et d’Aubrac ; centre historique à Prades-d’Aubrac ; monument aux morts à Lassouts ; grange de Manhaval à Taussac ; terrasses du site du château de Valon à Lacroix-Barrez ; chapelle de l’Ouradou à Estaing ; ancienne église Saint-Jean à Espalion ; abreuvoir du domaine des Bourines à Bertholène ; mémorial de Sainte-Radegonde ; maison des Compagnons du devoir à Rodez ; tableau de « La vallée du Lot » d’Eugène Viala à Rodez ; grange de La Labardie à Rodez et bâtisse rurale à Boussac.

 

 

 

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