Rodez : Ludovic Eche, la peinture comme une quête de l’absolu
Montpelliérain d’origine et Ruthénois d’adoption, Ludovic Eche est un autodidacte. Il travaille la peinture comme un espace infini où il recherche l’origine du monde, dans ce qu’elle a d’abyssal et de spatial, comme l’alpha et l’omega ou plutôt comme le ying et le yang. l’équilibre parfait.
De salons, en expositions collectives ou individuelles, de certificats en distinctions, Ludovic Eche est un homme comblé. Pas de quoi lui faire prendre le melon et encore moins poser le pinceau. Sa vie, ses jours, il les consacre à la toile. Il passe ses heures à la caresser, à y poser de la matière, encore et toujours. Si les artistes peuvent se révéler atypiques, Ludovic Eche l’est sûrement. Dans sa peinture, il est à la recherche de l’absolu, de la perfection, celle qui n’est pas de ce monde. "Aujourd’hui, je recherche le silence dans ma peinture. Je vais de l’abyssale au spatial", dit-il. Vertigineux ! Car c’est dans le silence que Ludovic Eche cherche à faire émerger la lumière. Elle fut d’abord métallique. Des pigments comme incrustés révélaient la matière apposée, au fil de sa réflexion. Aujourd’hui, cette lumière, il la recherche dans le silence. "J’aime écouter le bruit du silence car paradoxalement en faisant cela, on s’aperçoit que le silence absolu n’existe pas", souligne l’artiste peintre. Comment donc l’accoucher sur la toile ? Une question que Ludovic Eche expérimente en peignant l’infini, comme ces fonds marins (l’abysse) ou la galaxie, dans ce qu’elle a de grandiose et d’abstraction (le spatial). Mais bizarrement, si notre œil tente justement de reconnaître ces paysages, Ludovic Eche ne s’y réfère pas. D’ailleurs, il ne se revendique d’aucun courant artistique, aucune école… Une liberté qui est lui précieuse. L’autodidacte qui a quitté son domicile à l’âge de 15 ans, et qui s’est fait tout seul est fasciné par deux grands artistes. Van Gogh et Frida Kahlo sont une source philosophique, comme des pères spirituels, lui qui a perdu le sien…
"J'ai vu une dame pleurer devant l'un de mes tableaux"
Sa liberté, il l’a achetée à la force de ses bras. Tout jeune, il met les mains dans le cambouis. Il travaille d’arrache-pied pour se payer le matériel de base : toiles, peintures, pinceaux. À ses débuts (il n’a commencé à exposer qu’à partir de 2012), il garde jalousement ses œuvres pour lui. Sous la pression de ses amis, il s’expose. Au sens propre. Lui si réservé, si solitaire, doit faire face à des regards critiques et des commentaires. Les critiques se révèlent plutôt élogieux. Il en est le premier surpris et le raconte volontiers. "L’an dernier, j’exposais à Monaco. J’ai vu une dame pleurer devant l’un de mes tableaux. C’était très émouvant", se souvient l’artiste. C’est sans doute le plus beau cadeau que cette "dame" issue de la société bourgeoise, un monde qui lui est inconnu, pouvait lui offrir. C’est peut-être aussi une réponse à sa quête de l’absolu, car l’émotion déclenchée par une œuvre puissante ne peut avoir aucune frontière ni physiques, ni sociales.
"Happy few"...
Ludovic Eche, Ruthénois d’adoption et montpellierain d’origine, a introduit, en Aveyron, le concept de l’exposition sur une journée. Tout récemment expérimenté à Rodez, ces happy few en ont surpris plus d’un, tout en ayant été plébiscités par les Aveyronnais. Il tient également des expositions à l’étranger comme il l’a fait récemment à Monaco, en Suisse, en Italie, en Espagne etc. Il a, en outre, reçu plusieurs distinctions et prix à l’étranger, comme en France.
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