À Espalion, le dispositif d’alerte en cas de crue du Lot est bien rodé

À Espalion, quand le scaphandrier a la tête sous l’eau, c’est qu’il faut être très vigilant. Lundi matin, la célèbre statue en bord de Lot, qui rend hommage aux inventeurs aveyronnais du scaphandre, a bu la tasse avant 10 heures du matin. Mais les autorités savaient que ça allait arriver. Depuis plusieurs jours, la mairie œuvrait à alerter la population. C’est vers 1 heure du matin que la Ville a ouvert sa cellule de crise. Éric Picard, le maire, a l’habitude de ce genre de situation, mais il sait qu’il faut toujours faire preuve de la plus grande vigilance. Dès vendredi, lui et ses équipes ont compris qu’il allait falloir s’organiser. "On n’a pas spécialement reçu d’alertes des autorités, mais c’est empirique, on sait analyser la situation", détaille l’élu. Vendredi, EDF a indiqué que les retenues d’eau, dans les barrages, étaient assez élevées. En parallèle, la font de la neige à cause du redoux observé depuis quelques jours a provoqué le gonflement des rivières. "Et on sait aussi que quand les terrains sont gorgés d’eau en hauteur, comme c’est le cas depuis plusieurs semaines dans nos champs et qu’il pleut, ça ruisselle beaucoup plus facilement", analyse-t-il.

Des messages par téléphone

Il n’y avait donc pas de surprise à voir le Lot sortir de son lit lundi matin à Espalion. Vendredi, une première alerte a donc été lancée pour la population et des messages ont été repris tout le week-end sur les différents réseaux sociaux de la commune. Et une communication s’est aussi faite via un appel téléphonique automatique. Ceux qui se sont inscrits à ce service ont d’ailleurs reçu plusieurs appels, dans la nuit de dimanche à lundi pour entendre un point de situation. "Nous l’avons réenregistré plusieurs fois avec les informations supplémentaires", détaille le maire. Notamment la nécessité d’évacuer les parkings, mais aussi pour les habitants des quartiers du bas de la commune de se méfier de l’arrivée de l’eau dans leurs caves ou rez-de-chaussée. Les messages devraient se poursuivre ce mardi, avant que la situation ne s’arrange mercredi.