Crues, trombes d’eau : "l’habitude" pour passer le cap à Pont-de-Salars
L’affolement n’était pas de mise hier à Pont-de-Salars, alors que suite au débordement du barrage, le centre-ville avait les pieds dans l’eau.
Vers 8 heures hier matin, le barrage du lac de Pont-de-Salars a commencé à déborder, faisant quelques heures plus tard monter drastiquement le cours du Viaur, au centre du village. "On avait pris les devants dès vendredi car EDF avait averti qu’il y avait un risque de déversement", explique le maire, Daniel Julien.
Ainsi, les riverains concernés habituellement par les crues et les inondations de caves qui en résultent (un total de 5 à 6 maisons) ont-ils été prévenus. Et, comme d’habitude, ces caves ont été évacuées et le mobilier mis à l’abri.
"Ce sont des gens qui ont l’habitude. S’ils ont pris les devants, s’ils nous ont écoutés, il ne devrait pas y avoir de dégâts", poursuit le maire, qui évoque une situation proche de celle rencontrée en 2018 par les Salarsipontains. À ceci près que la précédente recouvrait un caractère très soudain, là où les habitants ont cette année eu le temps d’anticiper l’épisode.
Hier aussi, comme à chaque fois en pareilles circonstances, de nombreux amateurs de spectacle sont venus sur le barrage admirer le déversement des eaux du lac. En ville, le terrain de pétanque a été "balayé" par les flots selon le maire. Les gendarmes patrouillent à proximité des berges, au même titre que les employés municipaux, en charge notamment de disposer des barrières interdisant l’accès aux sites inondés. Le matin, ces mêmes employés avaient porté assistante à une personne pour l’aider à mettre son mobilier en sûreté.
Aujourd’hui, les choses devraient rentrer dans l’ordre et les eaux regagner leur lit puisque le pic était annoncé pour la fin d’après-midi hier. Si "quelques caves" ont été inondées selon Daniel Julien, les sapeurs-pompiers n’ont pas eu à intervenir hier à Pont-de-Salars.
60
C’est, en mètres cubes par seconde, le débit entrant enregistré par les services d’EDF au niveau du barrage de Pont-de-Salars, lundi en fin d’après-midi, au plus fort de la crue. Il s’agit, selon Clément Tissié-Granier, responsable groupement d’usines du Pouget, qui gère les barrages du Lévézou, d’un débit 5 fois supérieur à celui enregistré il y a quatre jours. "Il s’agit d’un phénomène météorologique assez exceptionnel, mais prévu dans nos consignes d’exploitation", explique le responsable. Dans ces cas-là, la consigne est d’évacuer l’eau par-dessus la crête du barrage, ce qui donne toujours lieu à des images impressionnantes. Toutefois, cette évacuation n’amplifie pas la crue, il a même un effet tampon. En effet le débit de sortie n’est "que" de 40 m3/seconde
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