Près de 700 personnes rassemblées devant la société SAM de Viviez

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    Quelque 700 personnes ont répondu à l'appel des syndicats. Repro CP - BHSP - DDM
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Près de 700 personnes se sont rassemblées, ce jeudi 4 février matin, devant la société SAM de Viviez. Elles répondaient ainsi à l’appel des syndicats CGT, FSU et Solidaires pour une journée interprofessionnelle de grève afin de défendre l’emploi, les services publics et contre la précarité.

Avec ce choix du rassemblement devant la SAM, il s’agissait d’apporter également un fort soutien aux salariés de cette entreprise placée en redressement judiciaire depuis décembre 2019 et toujours dans l’attente d’un repreneur.

Ainsi, outre les salariés, les manifestants venus de tout le Bassin mais aussi de Capdenac ont grossi les rangs. De même que des élus dont Francis Cayron (maire de Boisse-Penchot) ; Laurent Alexandre (maire d’Aubin) ; Jean-Michel Reynès (maire de Saint-Parthem), Graziella Piérini (conseillère départementale Enne-et-Alzou) et de nombreux conseillers de communes du Bassin.

Tour à tour, Manon Lacout (FSU), Laurence Cahors (UL CGT du Bassin), David Gistau (UD CGT Aveyron), et Ghislaine Gistau (CGT SAM) ont dénoncé les politiques menées depuis des décennies menant à la casse des services publics, à la désertification médicale.

« La crise du Covid sert d’alibi »

«La crise du Covid sert d’alibi pour mater les colères, pour licencier, pour privatiser et restructurer les entreprises. Le gouvernement tente de mettre sous cloche la démocratie et nos libertés en rendant permanent l’état d’urgence sanitaire. La CGT conteste fortement cette offensive et exige partout le maintien des droits sociaux et l’interdiction des licenciements au nom de la pandémie», soulignait Laurence Cahors qui rappelait les revendications de la CGT : « Arrêt immédiat de tous les plans de licenciements ; rétablissement de l’ISF ; réduction du temps de travail aux 32 heures avec maintien des salaires; SMIC à 1 800 euros, augmentation des salaires et pensions; maintien et développement des services publics; indemnisation du chômage partiel à 100 % ; mise en place d’une politique de réindustrialisation; abandon des réformes des retraites et de l’assurance chômage».

Après les discours, les manifestants se sont rendus au giratoire des Tuileries à Viviez, afin de bloquer la RD 840 durant une quinzaine de minutes, en guise d’avertissement selon l’évolution du dossier SAM dans les prochaines semaines.

Le rassemblement, qui s'est déroulé sans incident, devait s’achever vers 12 h 30, mais bon nombre de manifestants ont décidé de le prolonger durant l’après-midi.

" On ne freinera pas la colère "

C'est un David Gistau (UD CGT) galvanisé qui a pris la parole pour dénoncer les conséquences des politiques menées depuis des décennies, ayant conduit la France à la désindustrialisation, et à la perte de souveraineté et d’autosuffisance en matière sanitaire (masques, tests, vaccins). «Il en va de même avec l’industrie automobile. Il faut relocaliser les productions; notre pays a besoin d’industrie pour se relever. Pourquoi des usines à l’étranger sont à 140 % de charge tandis que les fonderies en France sont à 70 % ou moins? Les constructeurs ont lancé une étude sur l’état des fonderies en France. Pour arriver à la conclusion qu’il faut tailler à 50 % dans les effectifs».

Tant David Gistau que Ghislaine Gistau (CGT SAM) ont réclamé la tenue d’une table ronde sur la situation de SAM «Pour que chacun prenne ses responsabilités quant aux engagements pris en septembre 2019 ».

«Selon les annonces qui seront faites le 15 février, il y aura peut-être des larmes mais surtout de la colère. La CGT ne la freinera pas»., martelait David Gistau.

De son côté, Ghislaine Gistau soulignait les efforts et le savoir-faire des salariés de SAM, et appelait elle aussi à la relocalisation des productions. Elle affirmait fortement « La CGT ne validera pas un projet de reprise avec la moitié de l’effectif car l’usine ne pourrait pas tourner efficacement, et ce serait alors le prétexte pour confier des pièces ailleurs ». Et de conclure «On ne se laissera pas faire, on relèvera la tête". 

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