Decazeville. En 1964, des inondations impressionnantes

  • La situation était, par endroits, catastrophique.
    La situation était, par endroits, catastrophique.
  • La rue de la République à Viviez le 1er juin 1964. L’eau atteignait un mètre place de la Victoire.
    La rue de la République à Viviez le 1er juin 1964. L’eau atteignait un mètre place de la Victoire.
Publié le
Didier Latapie

Les inondations de ces derniers jours rappellent que, parfois, la nature peut être capricieuse, voire mener à la catastrophe.

Le Bassin n’est pas en reste. En remontant loin dans le temps, les années 1840 ont vu les eaux monter dangereusement à plusieurs reprises, notamment à Viviez, où se rejoignent le Riou Viou, le Riou Mort, l’Enne et le Banel. Beaucoup plus près de nous, le Lot a pris le large en 2003, provoquant des évacuations de personnes à Boisse-Penchot et à Bouillac, tandis qu’à Laroque-Bouillac on avait surélevé les meubles. Il y a eu aussi la crue de 1906.

Mais l’année 1964 reste l’une des plus désastreuses, avec deux phénomènes météorologiques de grande ampleur à seulement quelques semaines d’intervalle. Mi-avril, sous un ciel d’airain, la pluie tombe à seau, sans discontinuer. Il en a résulté une crue énorme, les 18 et 19 avril. On relevait 1,50 m d’eau sur place de Moscou à Viviez. Quatre jeunes gens de Galgan se noient à la Réclusie, à Decazeville, avec leur 2 CV, en tombant dans le Riou Mort en furie, qui, à cette époque, contournait le stade Camille-Guibert. Fin mai, le ciel redevenait menaçant et ouvrait ses vannes en grand. Le 1er juin, les maisons ouvrières de Viviez sont inondées, la voie ferrée est coupée suite à un éboulement.

Au Crouzet, les sapeurs-pompiers, aidés d’un bulldozer des usines, édifient un barrage à la hâte. La foudre s’abattait et sectionnait une ligne de 62 000 volts, reliant le poste Godin à la Vieille-Montagne, perturbant la production de l’usine. Les autorités fermaient les écoles. La presse locale du 3 juin 1964 dressait un état général des lieux affligeant : éboulement route d’Agnac, la côte de Flagnac coupée sous le village de Thels, des crevasses menaçant la chaussée de Livinhac. À Decazeville, les dégâts étaient très importants avec des éboulements sur la côte d’Azur, à Bonissard, Vialarels, la rue Émile-Nègre était complètement embourbée, l’eau atteignait 1,20 m rue Camille-Douls. Les pompes du puits du Banel arrêtaient de fonctionner, les mineurs rencontraient des difficultés ; commerces et entreprises inondés (Meubles Guibert, Bonnefont, Molénat, Lopez…).

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