Rodez, le double dix !

Vous n’avez pas rêvé ! Le technicien ruthénois Laurent Peyrelade avait fait un pari osé vendredi : changer ses dix hommes de champ par rapport à la dernière sortie, trois jours plus tôt à Dunkerque (0-0). Pari gagnant !

" Les joueurs s’entraînent ensemble, sont capables d’être dans nos principes, et à un moment donné c’est normal qu’ils aillent sur le terrain, a-t-il dit après coup. On le voit de façon positive car le résultat est là. Mais si on avait perdu, on aurait dit que c’était une vraie connerie. C’est pour ça qu’il faut se détacher du résultat et voir la dynamique de groupe." Et la série en cours tout de même. Dix matches de suite sans revers en championnat, onze avec la Coupe. "On a un groupe qui s’est étoffé et amélioré cette année, éclaire le défenseur Joris Chougrani. On a eu du mal à démarrer, mais maintenant que la machine est en route, il faut que l’on continue comme cela. "

Quand la fraîcheur ne se fait pas au détriment des principes de jeu

" Laurent a des principes de jeu, depuis des années. Il reste dans son schéma et il a bien raison, car c’est une équipe qui est compliquée de mettre en opposition, a soulevé le coach auvergnat Pascal Gastien vendredi soir. Tout est bien huilé, en place. Beaucoup d’équipes vont se casser les dents sur eux, selon moi. C’est solide, solidaire, et en plus ils ont des bons joueurs. C’est légitime, ils ont ce qu’ils méritent. "

Et quand la fraîcheur – et donc le turn-over – louée comme "capitale " n’altère en rien le rendu collectif, c’est gagné pour Peyrelade. "C’est comme cela que je vois la vie d’un groupe. Quand c’est récompensé, ça montre la valeur humaine de ce groupe, appuie celui qui a porté le Raf du CFA à la L2 en un temps record. Il faut s’appuyer là-dessus. On est frais, dynamiques. Plus il y a de matches, mieux c’est. Ça concerne tout le monde. Je ne dis pas que c’est plus facile à gérer, mais si en plus tu as des résultats, ça te donne confiance et tu récupères plus facilement."