Onet-le-Château. Football : Onet, une fin entre frustration et fierté
Alors qu’ils ont cru revenir au score, les Castonétois ont dit au revoir à leur sacré parcours de Coupe, hier dimanche 7 février à Fabrègues (1-0).
La tête basse, les mains sur les hanches, le regard dans le vide. Puis la révolte. Mais en vain… Pas de quoi néanmoins effacer un parcours qui restera dans les annales pour la bande au capitaine Hugo Bobek, éliminée 1-0 donc au 7e tour de la Coupe de France, hier dans l’Hérault, par une formation de Fabrègues davantage athlétique, mais loin de s’être montrée largement à son aise.
Cependant, les banlieusards montpelliérains, en bon habitués des épopées en Coupe (l’ASF a participé à deux 32es de finale en 2018 et 2020 !), ont su faire ce qu’il fallait pour s’éviter une déconvenue face à des Aveyronnais évoluant un cran en dessous d’eux en championnat (N3 et R1). À savoir marquer en premier. À un peu plus d’un quart d’heure de la fin, via un corner d’abord repoussé, mais finalement poussé de près dans le but par le solide attaquant local, Yagousseti.
Deux coups francs directs
qui laisseront des regrets
Dur pour des Aveyronnais qui avaient eu le bonheur de se voir éviter un penalty qui aurait pu être sifflé quand Ouabi s’est effondré après contact dix minutes plus tôt. Ce qui avait d’ailleurs animé une rencontre, certes à huis clos, mais à chambrage aussi entre dirigeants respectifs (logiquement présents). Finalement, c’est après l’ouverture du score des blancs que les Castonétois ont eu les meilleures opportunités de revenir pour espérer poursuivre leur fabuleux parcours ; et cela bien que Brunet ait eu l’occasion d’ouvrir la marque, après un cafouillage dès l’heure de jeu. Par deux fois, ils ont fait passer des sueurs froides au bouillant banc sudiste sur coups francs directs. D’abord via Couly, excentré à la 86e. Et surtout avec la tentative puissante de Fabre, dans les arrêts de jeu, détournée sur la barre transversale par le portier Printant.
Ce fut aussi l’occasion de voir le curseur (enfin) monté par des Bleus – il faut bien l’avouer – pas aussi emballants que la semaine précédente à Tarbes.
Maudit 7e tour
Et s’il était écrit que le club du président Luban ne parviendrait pas à franchir la barre de ce fameux 7e tour ? C’est en tout cas la quatrième fois que les Castonétois échouent à rallier l’étape suivante, après 2001, 2005 et 2013. Pour autant, quand Bala Fofana et les siens évoqueront cette campagne, ils pourront être fiers. De ce qu’ils ont montré dans le jeu et l’esprit. Comme des gros coups réalisés pour en arriver là. On pense ici à la leçon adressée à Tarbes sur son terrain fin janvier (R1, 2-5), mais aussi à la qualification en forme d’exploit au tour précédent encore aux dépens de Béziers (N2, 2-2, 4-1 tab). Éliminé, Onet referme une parenthèse enchantée, avant, on l’espère, de pouvoir s’en servir pour vibrer à nouveau, mais cette fois en Régional 1.
Manque de fraîcheur
Contrairement au déplacement à Tarbes le dimanche précédent, les Castonétois ne sont pas partis la veille du match et ont donc rejoint Fabrègues seulement hier, au matin du match, en minibus ; après avoir avalé un petit-déjeuner au stade de La Roque. Hasard ou coïncidence : toujours est-il que les hommes de Yoan Boscus ont semblé plus empruntés et moins fringants que lors du tour précédent. Certes, Fabrègues est un habitué des joutes de National 3 et un spécialiste de Dame coupe, mais il a surtout manqué aux Aveyronnais ce “petit-soupçon-de-quelque-chose-en-plus” faisant la différence dans ce genre de rencontre. Le petit plus physique, de vivacité aussi, au moment de conclure ; comme le supplément de fraîcheur. Les Castonétois se sont aussi entraînés à quatre reprises la semaine dernière. Et un petit contre coup d’une reprise assez brutale mi-janvier n’est pas non plus à exclure. Tout ajouté, cela a peut-être fait la différence au moment du décompte final. « Avec le recul, il ne faut rien laisser au hasard. Même le plus petit des détails surtout à ce stade de la compétition », analysait ainsi à chaud le coach des jaune et bleu Yoan Boscus, sans pour autant s’en servir d’excuse.
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