1/2 - L'avenir de Bosch Rodez selon... Carole Delga : "Il faut que l'usine soit maintenue"

La présidente de la Région Occitanie a rencontré, lundi soir, les syndicats de l’usine Bosch. Avec l’objectif de faire le point avec eux sur ce sujet qui la "préoccupe beaucoup". "Je voulais échanger avec eux après la publication de l’étude sur le Diesel, mais aussi l’annonce fin 2020 de la part de Bosch qu’une fermeture du site est possible, a-t-elle expliqué en conférence de presse mardi. Il y a eu, l’année passée, des signaux défavorables pour l’usine." Carole Delga a rappelé que la Région était toujours disposée à aider l’entreprise allemande suivant les dispositifs qu’elle a à sa disposition, tout en expliquant qu’elle regrettait le manque de réaction de la direction allemande. "On porte toujours le même message, a-t-elle lancé. Il faut que l’usine soit maintenue, avec des effectifs forts. Il faut stopper l’hémorragie." Une nouvelle fois, Carole Delga a défendu la position de la diversification, par le travail sur les nouveaux moteurs diesel, l’hydrogène ou encore l’aéronautique, même si sur ce point, elle reconnaît que vu la situation du secteur après la pandémie, ça ne doit plus forcément être la priorité.

Interrogée sur la possibilité d’attirer la future usine géante de Verkor, la présidente de la Région s’est montrée plus que prudente et a expliqué qu’elle aurait aimé que les discussions restent secrètes. " J’ai rencontré les dirigeants plusieurs fois à l’automne et on s’est revu il y a une quinzaine de jours, détaille-t-elle. Avant de choisir le site, ils doivent trouver un ou des clients. Tant que le partenariat industriel ne sera pas finalisé, il n’y aura pas de décision sur le site. " Carole Delga, qui a échangé avec Verkor sur le sujet de plusieurs sites en Occitanie a expliqué mardi que la situation n’était pas figée, mais qu’aucune ville de la Région ne figurait dans la "short-list" de Verkor. Notamment à cause de la distance avec les potentiels futurs clients. En revanche, même si l’agglomération de Rodez n’était pas choisie, cela ne veut pas dire que l’usine Bosch ne pourrait pas jouer un rôle. "Si l’entreprise installe sa chaîne de production dans le Nord pour être à proximité des usines Renault, elle aura besoin de partenaires pour certaines pièces. Rien n’empêche Bosch d’être un sous-traitant de premier ordre, comme peut l’être Figeac Aero pour l’aéronautique." À part encore une fois la volonté de l’entreprise allemande de se diversifier, ce qu’elle n’a pas souhaité faire jusque-là.