2/2 - L'avenir de Bosch Rodez selon... Christian Teyssèdre : "Tout intérêt à jouer la carte Verkor"

  • Christian Teyssèdre.
    Christian Teyssèdre. Centre Presse - Mathieu Roualdès
Publié le
Mathieu Roualdés

Les deux travaillent sur le sujet. Mais chacun de leur côté. Les désaccords récurrents entre Christian Teyssèdre, maire de Rodez et président de l’Agglo et Carole Delga, présidente de la Région, durent depuis un moment déjà. Ils sont en train de prendre une autre tournure avec le sujet de l’avenir de l’usine Bosch, mais aussi de la possibilité d’accueillir la « méga-factory » que veut construire Verkor, une entreprise grenobloise qui cherche un lieu, en France, pour s’installer. Elle compte y construire des batteries pour les véhicules électriques. La présidente de la Région a tenu à venir voir, ce lundi, les représentants du personnel. Depuis la fin de la semaine dernière, elle avait programmé une conférence de presse pour aborder le sujet à la Maison de la Région. Le maire de Rodez a annoncé lundi sa volonté de faire la même chose, au même moment, à la mairie.

Christian Teyssèdre n’a pas pour habitude de s’exprimer devant la presse sur la situation de Bosch. Mais en ce début d’année mouvementé, le maire de Rodez et président de l’Agglomération a pris la parole devant la presse hier matin. Pour répondre notamment aux propos du président du conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) Jean-Louis Chauzy, publiés dans nos colonnes samedi : "Je ne peux pas laisser dire que les dirigeants de Bosch sont arrogants. Cette entreprise fait vivre des milliers de personnes depuis 50 ans et reste de loin le premier contribuable de l’Agglo. Cela fait 10 ans que je demande à l’entreprise de se diversifier, la Région n’a jamais joué l’unité sur nos propositions. Elle est restée bloquée durant des années sur l’aéronautique alors que Bosch a toujours annoncé qu’il ne souhaitait pas devenir un sous-traitant d’Airbus ou autres. Bosch est une des plus grandes entreprises mondiales, on ne peut pas leur proposer d’être les numéros 2 ou numéros 3 en Occitanie ! Arrêtons la danse du ventre et contraignons la direction allemande à investir sur le site castonétois et à le diversifier car on connaît les difficultés du marché du diesel aujourd’hui : on pourrait aller vers la voiture autonome ou bien les batteries électriques par exemple."

"Le combat de Bosch, je continuerai à le mener"

Sur ce point-là, l’édile est longuement revenu sur le projet de "gigafactory" de Verkor : "Nous, on a fait le boulot sur ce dossier. On a déjà plusieurs sites où l’usine pourrait s’implanter et ce serait une excellente nouvelle pour l’agglomération. J’ai reçu à de nombreuses reprises les dirigeants de Verkor, l’état nous soutient sur ce projet. Mais, ce n’est ni Christian Teyssèdre, ni Carole Delga, ni Jean-Louis Chauzy qui décidera. Verkor prendra sa décision avec Renault, son client potentiel. Mais on a tout intérêt à jouer notre carte, d’autant plus que nous ne sommes pas plus avancés ou reculés dans les négociations que peuvent l’être les autres sites potentiels à l’image de Douai. Dire toute autre chose aujourd’hui reviendrait à jouer contre son camp et c’est détestable. Si cela peut offrir une diversification à Bosch, ce sera une très bonne nouvelle. Et si ce n’est pas le cas, on se battra sur d’autres choses. Le combat de l’usine castonétoise, je le mènerai comme je l’ai toujours fait et comme les syndicats le font aujourd’hui."

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