Millau : l’installation de Burger King est au point mort

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  • "On n’oblige pas les gens à venir", tient à redire le porteur de projets qui clame toute "la légalité".
    "On n’oblige pas les gens à venir", tient à redire le porteur de projets qui clame toute "la légalité". Repro CP - ML
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cyril calsina

"Nous n’avons proposé que ce qui était autorisé" déclare le porteur du projet.

Le porteur de projet du Burger King à Millau n’est pas dans son meilleur jour. Le coup de fil du journal est peut-être celui de trop. "Vous êtes le septième à m’interroger à ce sujet. J’ai même eu Média machin", s’agace-t-il. Quelques explications plus tard, il s’étonne de cette pression médiatique puisque, selon lui, "rien n’a avancé. Un recours gracieux a été déposé auquel il n’a pas été donné suite apparemment, puis les recourants se sont pourvus en contentieux au tribunal administratif de Toulouse pour faire annuler le permis de construire pour une parcelle de vente d’un terrain dont la mairie aurait, à l’époque, pas demandé le déclassement. Pour moi, cela avait été validé en conseil municipal. On en est là. Ni plus ni moins."

La municipalité actuelle assure, de son côté, ne pas avoir changé d’avis. Emmanuelle Gazel recevra bientôt le porteur pour lui "proposer des friches industrielles vers Leclerc ou Géant. Nous ne serons pas facilitateurs sur le terrain visé par Burger King", rappelle-t-elle. Sur la possibilité de revoir la copie ailleurs, le porteur assure n’être "fermé à rien. Le tout est que le terrain ait un intérêt économique et commercial avec un PLUi qui l’autorise."

Ce qu’il compte rappeler, c’est que "l’on a mis la pression à personne sur cet emplacement-là. Je comprends que les voisins soient inquiets, mais nous n’avons proposé que ce qui était autorisé". Dépité par les bâtons dans les roues qu’on lui a mis, il rappelle : "Les requérants pointant l’attribution d’un terrain réalisée par un notaire et vendu par la mairie lors d’une délibération à laquelle Mme Gazel assistait, je n’ai pas grand-chose à ajouter." Mais est-ce parce que le projet est prévu à Millau ou cela est-il déjà arrivé ailleurs ? L’intéressé répond : "Oui il y a déjà eu des problèmes, c’est sûr. À Mende, notamment. Ça arrive, comme à nos concurrents et pas plus nous que les autres. De toute façon, c’est plus glorieux de critiquer la malbouffe que de la mettre en avant, c’est sûr. Après, on n’oblige pas les gens à venir. C’est comme si on interdisait tous les jeux vidéos aux parents qui n’arriveraient pas à se faire obéir de leurs enfants de ne pas y jouer toute la journée."

Et le porteur du Burger de conclure : "On pensait être dans la légalité puisque nous ne sommes pas propriétaires du terrain qui a été vendu. Désormais, le recours est en cours et cela va prendre un certain temps. J’étais engagé avec le propriétaire du terrain qui a fait des choix d’investissement en pensant que le permis avait été accordé et c’est embêtant pour tout le monde. Sauf que je suis là pour n’ennuyer personne."

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