La Démocratie est bien vivante au sein de l’hémicycle aubinois

  • Dommage que la salle d’accueil ait une acoustique aussi défaillante. (Archives).
    Dommage que la salle d’accueil ait une acoustique aussi défaillante. (Archives).
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CORRESPONDANT

Après le conseil municipal qui en raison du couvre-feu s’est tenu jeudi après midi à la salle Pierre-Beffre, on peut assurer que la démocratie est bien vivante au sein de l’hémicycle aubinois.

Rappelons que ce terme de "démocratie" avait été scandé avec force dans cette même salle par les 3/4 du public le 15 mars dernier, dès que les résultats de l’élection municipale favorable à la liste menée par Laurent Alexandre avaient été annoncés.

À chacun de l’interpréter à sa façon. Ceci dit en politique comme en sport il faut être deux pour assurer le "spectacle". Et effectivement ils sont deux, majorité et opposition à jouer le jeu de la démocratie dans cet hémicycle.

Jeudi dernier toutes les questions ont été sujettes à des discussions parfois tendues entre les deux camps. Dommage que l’acoustique de cette salle ne soit pas à la hauteur des débats.

L’expression de la "minorité" peut laisser croire qu’elle joue les prolongations de l’élection municipale, même si elle s’en défend. D’ailleurs le maire Laurent Alexandre au cours des débats lui a rappelé les résultats des trois dernières élections, au cours desquelles André Martinez était passé par un second tour. Ce fut le cas en 2008 (51,8 %), puis 49 % en 2014, et celle de mars 2020 où elle a chuté à 35 % : "signe que vous n’avez jamais fait l’unanimité".

André Martinez assure "nous ne nous posons pas en donneur de leçon…", tandis que sa colistière Brigitte Rodriguez avance "il ne faut pas prendre nos remarques pour des réflexions…".

Sauf que lors de la question portant sur la création d’un poste de chargé de mission, on pourrait s’interroger sur ces affirmations. Ce poste est créé pour pouvoir répondre aux objectifs visés dans le cadre du programme "Bourg Centre", notamment pour la gestion du bâti délabré. D’une durée d’un an et renouvelable deux fois, il demandera de nombreuses compétences.

André Martinez attaque "la situation que vous avez trouvé n’est pas aussi catastrophique puisque vous créez ce poste qui aura un impact sur les finances. Il y a certes la Covid, mais il nous semblait que la gestion municipale était à l’arrêt. On comprend mieux.

Cette création de poste signifie que vous et votre équipe ne prenez pas vos responsabilités. Il illustre aussi votre manque de compétence. Le mandat dernier, tous les membres de notre équipe connaissaient leurs dossiers et chacun était à son poste de travail. Donnez-nous des informations sur les profils recherchés, quels seront leurs domaines d’intervention et leur expérience".

"Vous êtes restés aux manettes de la commune pendant 18 ans. 6 et tant que 1er adjoint et 12 comme maire", rétorque le maire Laurent Alexandre qui poursuit "vos leçons sont malvenues, nous voulons faire rapidement ce que vous et vos équipes n’avez pas fait. De belles paroles, mais pas d’actes. Ce poste est pour nous un accélérateur de projet sur le bâti délabré. Quant à savoir si nous comptons mutualiser nos "forces" avec nos voisins cransacois, nous nous rencontrons très prochainement", termine le maire.

L’opposition, 4 voix, a voté contre.

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