Rodez : le refuge dépose une plainte pour maltraitance animale
Depuis qu'il a décidé de consacrer son temps (sa vie) à la cause animale, Jean-Pierre Blanc, le patron du refuge animalier de Rodez, à Sainte-Radegonde, a été confronté des dizaines de fois à des cas de maltraitance animale. Malgré cela, impossible pour lui de rester de marbre lorsqu'un nouveau cas se présente à lui. Ce cas tant redouté est arrivé lundi au refuge de Sainte-Radegonde accompagné par son maître et bourreau présumé.
L'homme se présentant en voisin (il réside dans la même commune que le refuge) venait abandonner son chien, un mélange de border croisé avec un patou, car il ne souhaitait plus s'en occuper. Jusque-là, trop rien d'anormal pour un refuge. Car si les adoptions y sont monnaie courante, les abandons y sont également très fréquents. "C'est malheureusement le quotidien d'un refuge, soupire le directeur des lieux. Aussi, après avoir laissé son chien entre les mains de la bénévole de permanence, l'homme est reparti chez lui", poursuit Jean-Pierre Blanc.
"Une odeur de viande pourrie"
Pris en charge par la bénévole le chien est conduit dans un box. "Hormis une forte odeur de viande en putréfaction, l'animal ne présentait rien d'anormal, indique le directeur du refuge. C'est quand la bénévole a voulu enlever son collier au chien qu'elle a failli tressaillir en découvrant la vision d'horreur. La peau et les poils sont restés accrochés au collier, précise-t-il avec un air de dégoût . Vous savez ce genre de collier en acier qui était en vogue il y a une trentaine d'années ; il étrangle le chien lorsque celui-ci tire sur sa laisse. À l’époque il n'était pas question d'éducation canine, croit savoir Jean-Pierre Blanc. En fait, c'est comme si le chien avait grandi avec le même collier. Il est devenu trop petit lorsque le chien a atteint sa taille adulte."
Bien décidé à avoir des explications, Jean-Pierre Blanc prend contact avec le maître du chien. "Il a minimisé la plaie et s'est défendu en déclarant que le chien s'est blessé tout seul en tirant sur sa laisse. C'est peu crédible au regard de la blessure", estime le patron du refuge. La plaie était telle qu'elle a nécessité l'intervention d'un vétérinaire. "Je n'ai récupéré le chien qu'hier (mercredi)", conclut Jean-Pierre blanc qui s'est ensuite empressé de se rendre à la gendarmerie pour déposer plainte pour maltraitance animale à l'encontre de l'ancien maître de l'animal. A l'issue de leur enquête, ils devraient être en mesure de dire si maltraitance il y a eue. En attendant, les bénévoles du refuge espèrent qu'une fois remis sur pattes, le chien trouvera un nouveau maître et qu'il saura lui apporter bonheur et affection.
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