Financement régional : la Maison du peuple de Millau table sur... le bal parquet !

  • Stéphane Chattelard.
    Stéphane Chattelard. Repro CP - ML
Publié le
RICHAUD Guilhem

À partir de ce vendredi, plusieurs associations aveyronnaises tentent d’obtenir des fonds via le budget participatif de la Région. Stéphane Chatellard, le directeur du théâtre de la Maison du peuple, à Millau, a déposé un projet ambitieux.
 

Que souhaitez-vous présenter ?

On a cherché un moyen de remettre la convivialité au cœur d’un projet. C’est ce qui manque le plus dans le contexte actuel. On a travaillé sur un objet de patrimoine festif : le bal parquet. À une époque, ils installaient ces structures, qui étaient fermées et avaient des fenêtres et un parquet au sol. Les musiciens s’installaient, jouaient pendant plusieurs jours et les gens venaient danser. C’était vraiment des endroits festifs ponctuels. L’idée, c’est d’installer ce bal parquet pendant quatre mois de novembre à février sur la terrasse du théâtre et de pouvoir ensuite le réutiliser à d’autres fins. Pendant ces quatre mois, qui sont plutôt creux à Millau, l’ambition est de créer des actions culturelles ou coopératives à l’intérieur.

Sans cet appel à projets, pourriez-vous financer un tel projet ?

Le théâtre est une structure publique. On doit continuer à proposer des projets à budget fixe d’année en année. Pour se développer et avoir de nouvelles idées, il faut pouvoir les financer. Là c’est le bon moyen.

Comment allez-vous communiquer pour faire en sorte que les citoyens choisissent votre projet ?

On est en train de mettre en place la stratégie. On a un bon mois pour faire voter les gens. En plus de la communication classique (réseau, affichage, presse), on va essayer de mettre en place un événement et on sera présents sur des lieux publics en extérieur pour en parler.

Il y a dans cette démarche, une notion nouvelle de coconstruction avec le public. C’est intéressant pour vous ?

C’est ce qu’on cherchait depuis plusieurs années. L’idée est d’avoir avec nous des bénévoles et des citoyens associés au projet. On ne souhaite pas qu’il ne fasse que voter. On souhaite mettre en place un collectif qui va devenir un comité de pilotage pour décider comment les gens veulent que cet outil fonctionne et comment ils veulent se l’approprier.

Le projet pourra-t-il se faire si vous n’êtes pas sélectionnés ?

Pas sous cette forme. On n’aura pas les moyens. Après, l’idée de créer des moments de convivialité restera. On sait faire.

La moitié des projets aveyronnais sont Millavois. Vous voyez ça comme une concurrence ?

Il n’y a pas que les Millavois qui votent et on ne sait pas comment les gens vont choisir. Au contraire, cela montre que les gens ont saisi cette opportunité. Je trouve ça bien.

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