Pays de Millau : la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel entre de bonnes mains !

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  • Accompagné par Nadia Bedar, directrice du projet de candidature (qui a déja travaillé et... réussi sur un autre dossier similaire, en l’occurrence celui des parfums de Grasse en 2018), mais aussi par Arnaud Viala (1er à partir de la droite) et Philippe Huppé (2e à partir de la gauche), députés, respectivement, de l’Aveyron et de l’Hérault (le deuxième est également président des Villes et métiers d’art), le Millavois Olivier Fabre (au milieu) a rencontré, en octobre 2020, Franck Riester (avec le masque blanc). L’ancien ministre de la Culture est aujourd’hui ministre délégué auprès  du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du commerce extérieur et de l’attractivité.	Reproduction Centre Presse
    Accompagné par Nadia Bedar, directrice du projet de candidature (qui a déja travaillé et... réussi sur un autre dossier similaire, en l’occurrence celui des parfums de Grasse en 2018), mais aussi par Arnaud Viala (1er à partir de la droite) et Philippe Huppé (2e à partir de la gauche), députés, respectivement, de l’Aveyron et de l’Hérault (le deuxième est également président des Villes et métiers d’art), le Millavois Olivier Fabre (au milieu) a rencontré, en octobre 2020, Franck Riester (avec le masque blanc). L’ancien ministre de la Culture est aujourd’hui ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du commerce extérieur et de l’attractivité. Reproduction Centre Presse Repro CP
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Rui Dos Santos

Président de l’association, créée en octobre 2019, qui porte la candidature auprès de l’Unesco, le maître-gantier millavois Olivier Fabre se réjouit de l’avancée de ce projet "territorial certes mais aussi inclusif". Baptisé "Les savoir-faire liés à la ganterie des femmes et des hommes du Pays de Millau Occitanie. De l’agropastoralisme, à la connaissance et transformation des matières premières, à l’art de confectionner le gant", ce dossier est soutenu localement mais il a pris aussi une dimension internationale avec Chine, éthiopie et Argentine.

Directeur de la Maison Fabre à Millau, quatrième génération avec son frère Jean-Marc (52 ans) aux commandes de cette manufacture créée par leur arrière-grand-père en 1924, Olivier Fabre (48 ans) est aussi le président de l’association Sauvegarde du patrimoine culturel immatériel du Pays de Millau.

Il sera d’ailleurs l’invité, le 9 mars, de la cinquième visioconférence organisée par la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs. à l’ouvrage depuis 2015 et la visite de Daniel Janicot, président de la commission nationale française à l’Unesco, guidé par Jacques Godfrain et Olivier Fabre, cette association est née officiellement en octobre 2019. Elle peut compter sur le soutien sans faille de la Ville de Millau, de la communauté de communes Millau Grands Causses, du sénateur Alain Marc, du député Arnaud Viala, de la Région, du conseil départemental... "Les élus sont tous à l’unisson", se réjouit le maître-gantier, pas peu fier de ce vote à l’unanimité. Comme il est "très heureux" d’avoir Nadia Bedar à ses côtés.

Arrivée fin 2018, la directrice du projet de candidature sait de quoi elle parle puisqu’elle a accompagné celle des parfums de Grasse jusqu’à la victoire : la reconnaissance par l’Unesco. Le 17e PCI pour la France ! Il en existe neuf en Occitanie : huit au titre de la convention de 1972 (le pont du Gard, la Cité épiscopale d’Albi, les Causses et Cévennes, le Canal du Midi, Pyrénées Mont Perdu, la Cité de Carcassonne, les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, Mont-Louis) et une de celle de 2003 (les fêtes du feu du solstice d’été dans les Pyrénées). Le Pays de Millau sait donc ce qui l’attend mais ce long marathon n’est pas du genre à décourager Olivier Fabre : "On ira jusqu’au bout ! On a mené, ces derniers mois, une préparation très active à un rythme soutenu. On passe maintenant à l’action". Attaché à ce dossier, dont "la grande qualité" est très souvent louée, mais également "la pertinence et la richesse", le président espère déposer, "dans le meilleur des cas", la candidature en 2024. Avec un préalable : l’inscription de la ganterie de Millau, "d’ici quelques mois", sur la fiche d’inventaire du ministère de la Culture. "Notre objectif est de sauvegarder à très long terme nos savoir-faire et nos métiers, d’accompagner nos populations, insiste Olivier Fabre. Il est ainsi question d’attractivité, de culture, d’économie, et de fierté aussi". Et il pense également fort à ceux qu’il appelle "les praticiens". "Dans cette aventure, on ne parle de sociétés, ni de marques. On est dans un train où il n’y a pas un premier, ni un dernier wagon, conclut-il. C’est une filière complète qui va faire fleurir une douzaine de mesures de sauvegarde. C’est unique, une chance, un devoir aussi".

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