Rodez : un nouveau directeur pour les déficients sensoriels

Vacances scolaires obligent un silence de cathédrale règne au sein du Centre départemental pour déficients sensoriels (CDDS). Jusqu’à la rentrée des classes, seules quelques personnes de l’encadrement font vivre la structure du boulevard François-Fabié, aux côtés de Hugo Targhetta, nouveau directeur du site qu’il dirige depuis le 5 janvier. À tout juste 31 ans, le remplaçant de Camille Lacout, occupe là ses premières fonctions. Un poste décroché sur concours par ce trentenaire d’origine nîmoise. Et comme celles et ceux qui l’ont précédé à ce poste au fil des décennies, Hugo Targhetta aura à cœur de mettre en pratique la maxime de l’établissement : "Accompagner le présent… Préparer l’avenir…".

"Vivre une vie la plus normale possible"

Pour le CDDS, le présent se traduit par l’accompagnement de 91 élèves âgés de zéro à 20 ans souffrants de divers troubles sensoriels, qu’ils soient visuels, auditifs ou de langage. "Une déficience visuelle nécessite le recours à des moyens spécifiques qui sont disponibles ici ou auprès des spécialistes avec lesquels nous travaillons régulièrement, explique Hugo Targhetta. De même qu’une déficience auditive, selon le degré d’atteinte, entraîne souvent des troubles de la communication", poursuit le responsable en citant l’éventail de soins médico-éducatifs mis à disposition au CDDS.

"Toutes une série d’actions éducatives, médico-éducatives, médicales et thérapeutiques, ou encore pédagogiques ou de formation adaptée sont mises en œuvre ici pour servir les élèves et leur permettre d’acquérir suffisamment d’autonomie pour s’insérer dans la société et vivre une vie la plus normale possible", ajoute le directeur du centre.

Fonction publique

Lieu d’apprentissage, de perfectionnement et de soins, c’est aussi un lieu d’éducation aux valeurs humaines, dans une perspective d’ouverture personnelle, culturelle et professionnelle. "Le CDDS est un établissement public médico-social autonome relevant de la Fonction publique hospitalière, rappelle Hugo Targhetta. À ce titre, chaque membre du personnel œuvre en ayant à cœur d’offrir un service public de qualité visant à accompagner les enfants et adolescents accueillis vers une réelle autonomie sociale." Une philosophie qui, ajoutée à la rareté de ce genre d’établissement, fait tout son succès. "Toutes les places disponibles sont occupées, il y a même une liste d’attente", conclut le directeur qui réfléchit déjà à aménager, au sein de l’internat de la rue de la Liberté, des appartements qui permettraient aux adolescents du centre à qui ils seraient destinés, d’apprendre à vivre en étant autonomes.