Millau : pendant le couvre-feu, la vente à emporter pour des restaurateurs en crise

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  • Pour continuer leur activité certains ont dû modifier leur façon de faire.
    Pour continuer leur activité certains ont dû modifier leur façon de faire. Midi Libre - MAXIME COHEN
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JDM

Ils sont les seuls, encore ouverts pour vendre, après 18 heures dans Millau.
 

À l’heure où Millau, comme le reste de la France, se confine, eux travaillent pour régaler les papilles de leur client. Burger, pizza, kebab, salades… Les choix sont divers et les livreurs font chauffer le bitume. Pour continuer leur activité certains ont dû modifier leur façon de faire. Ce qui est le cas de Jonathan, à Oniebien. Avant confinement et couvre-feu successifs, il ne livrait pas. "Je prends ma voiture quand c’est plus loin, sinon on fait ça à pied, explique-t-il, les mains dans la pâte. On essaie de faire quelque chose pour essayer de s’en sortir." Par rapport au mois de février de l’année dernière son activité a baissé de 88 %. "On sait que certains restaurants n’ont pas de chance et qui ne peuvent plus rien faire." D’une centaine de pizzas lors de grosses soirées avant le Covid, il en livre une trentaine lors de grosses affluences les week-ends. C’est aussi une découverte pour l’équipe juvénile du Déli’snack, ouvert depuis le 12 mai dernier. "On tourne parfois avec trois livreurs", reconnaît Victor.

L’équipe mise sur les réseaux sociaux et notamment Instagram pour garder le contact avec leurs clients. "Sinon on ne les voit plus et ça nous permet d’avoir un retour sur ce qu’on fait."

Ce qui n’est pas le cas chez Bonici, sur le Mandarous. "La livraison, c’est notre première activité", expose Jackie, qui enfourne les commandes à tour de bras. Ce qui a changé, c’est la répartition des courses. "On fait le gros de notre activité jusqu’à 20 h 30. Le midi, on aussi plus de travailleurs qui viennent prendre des plats pour manger au bureau." Avec deux livreurs, sur le pont ils peuvent faire une soixantaine de couverts en une soirée. Les voisins d’O’grill Family ne se plaignent pas non plus. "On cherche même à embaucher pour tout assurer", avoue Ahmed, le patron. Pour l’instant, ils sont trois derrière le comptoir. "Pour l’été, il faudrait qu’on soit une dizaine pour que ça tourne bien. Parfois, on peut avoir jusqu’à dix commandes en même temps."

Si la livraison nocturne permet de garder une activité pendant cette période de fermeture, elle ne remplace pas les services habituels, à table. L’Etat envoie toujours des aides aux restaurateurs, en compensation du manque à gagner et sans tenir compte des revenus actuels.

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