Rodez. James Hennessy l'Anglais qui veut remettre les Ruthénois en selle

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  • James Hennessy aux Haras.
    James Hennessy aux Haras.
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R. B.

Installé aux Haras, mais œuvrant aussi chez ses clients, le réparateur de cycles bénéficie du regain d’intérêt des Français pour la petite reine.

Ses lointains ancêtres ont déferlé sur la France sabre en main avant d’être finalement renvoyés sur leur île par Jeanne-d’Arc. Pas de risque que cela arrive aujourd’hui à "Mister bike" tant il s’est bien intégré au pays et à son mode de vie. C’est ainsi que certains nomment James Hennessy. "Hennessy, comme le cognac", s’empresse de préciser le sujet de sa gracieuse majesté, sur le ton de l’humour. Animé d’un esprit de conquête, pacifique celle-là, James Hennessy a quitté son Londres natal pour se lancer dans une nouvelle aventure en France.

"C’était en 2006", raconte le cinquantenaire qui a conservé son allure de jeunesse… et un accent so british. Comme les conquérants du Moyen Âge, James Hennessy n’arrive pas sur le continent les mains vides. Pas d’armure ni de cheval, mais plutôt ses effets personnels, son vélo et sa boîte à outils : " Ça peut toujours servir", sourit-il. Surtout lorsque l’on a décidé de consacrer une bonne partie de son temps à la réparation des vélos. Car réparer les cycles, James sait visiblement bien le faire. D’ailleurs, à Londres, il était chef d’atelier pour un réparateur de cycles depuis près de 10 ans. Avant cela, c’est dans l’imprimerie qu’il s’épanouissait dans son travail. S’il a choisi l’Aveyron et son chef-lieu comme destination, ce n’est pas par hasard. Sa compagne, bien qu’elle ait longtemps vécu en Angleterre n’en demeure pas moins aveyronnaise. Une fois installé à Rodez – il vit avec femme et enfant dans l’hyper-centre – James se lance comme réparateur de cycles à domicile. Intéressé par le concept de tiers lieu porté par Station A aux Haras, il rejoint ceux qui ont décidé de développer leur activité sur place, rue Eugène-Loup.

Un carnet de commandes plein

Mais la pandémie est passée par là. Et comme tout le monde il doit mettre son activité en sommeil. Mais heureusement pour lui et les nombreux Ruthénois qui font appel à lui, la mise en sommeil sera courte.

Avec la pandémie, les gens ont aussi pris conscience de la fragilité de l’environnement. Ils sont nombreux à vouloir agir en privilégiant chaque fois que cela est possible, un mode de circulation douce. La petite reine donc.

D’autant que le gouvernement pour inciter les Français à se lancer, promet à chaque personne qui souhaite faire réparer son vieux vélo qui dormait à la cave, un chèque de 50 €. Le succès est immédiat. Face à cet engouement, l’opération a été prolongée. Pour ceux qui font appel à James Hennessy, cela se traduit par des semaines d’attente. "À moins de venir le samedi, aux Haras, car ici, c’est le premier arrivé qui est le premier servi", déclare-t-il sans lever les yeux du vélo à réparer. "Je ne peux pas perdre du temps, car l’offre de subvention prend fin en mars", conclut-il en rigolant.

Contact 06 67 39 34 30.

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