Covid-19 : les aînés ruthénois partagés entre espoir et solitude

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Le traditionnel repas des aînés du Piton sera organisé cet été, en plein air, si la situation le permet. Archives Centre Presse - J.-A. T.

Covid-19, Rodez, Société

Publié le 25/02/2021 à 09:01

Margot Pougenq

Comme les jeunes, les aînés subissent de plein fouet la crise sanitaire. Cela fait déjà presque un an que les clubs et associations du Piton ne peuvent plus ni se retrouver ni organiser d’animations. Une situation inconfortable pour beaucoup de seniors qui se retrouvent désormais isolés.

Drôle de période qui n’en finit pas. Les jours, les semaines et les mois se succèdent et se ressemblent beaucoup pour les seniors. Après un premier confinement et un début de pandémie anxiogènes, de nombreuses activités de groupe ont pu reprendre à la rentrée de septembre.

Mais cette bouffée d’air frais n’a été que de courte durée. Depuis la fin du mois d’octobre, la vie collective est de nouveau à l’arrêt. Les sentiments de lassitude et d’isolement n’ont alors fait que s’accroître, selon le Point info seniors (PSI) et le CCAS (centre communal d’action sociale) de Rodez.

Un lien téléphonique

Mais une nouvelle perspective a mis un peu de lumière dans leur quotidien. "Depuis janvier, les aînés ont beaucoup d’attentes et fondent beaucoup d’espoirs dans la vaccination", confie Élodie Rabaud, directrice du CCAS.

Face à la perte de lien social et à l’isolement, les services de la mairie (CCAS) et du Département (PSI) ont (encore plus) misé sur le téléphone. "En 2020, nous avons eu 800 contacts pour environ 300 personnes, détaille Florence Pègues, animatrice au PSI et administratrice de l’association SéPIA. Et si la progression se confirme sur 2021, nous serions à 1 000 contacts."

Même constat du côté du CCAS. Et ces appels sont fortement appréciés. Car la situation ne permet pas aux organismes d’assurer normalement les visites à domicile.

Regain d’espoir

Si certains aînés voient la vaccination comme un soulagement, beaucoup sont confrontés à un problème majeur : la complexité de la prise de rendez-vous. « Plateformes téléphoniques saturées, difficultés d’accès à internet », détaille Florence Pègues.

Mais dans les Ehpad ruthénois, "tous ceux qui voulaient être vaccinés l’ont été", assure Francis Fournié, adjoint au maire chargé de l’action sociale. Et grâce à ça, le CCAS espère pouvoir bientôt alléger les conditions de visites. Afin de restaurer la proximité entre les résidents et leurs proches.

L'attente des beaux jours

"Pour ce printemps, tout est encore en pause car il y a trop d’incertitudes sur le devenir de cette situation", remarque Nadine Canac, représentante de l’ADMR et administratrice SépPIA.

Bien que la perspective des prochains mois soit encore floue, tous espèrent que le retour des beaux jours, ou à défaut l’été, sera synonyme de retour à la vie sociale. Il est grand temps !