Rodez. Victor Santos : "Nous avons la chance d’être un sport d’extérieur"

  • Le souvenir J.-M. Bermon aura lieu en septembre, si tout va bien !
    Le souvenir J.-M. Bermon aura lieu en septembre, si tout va bien !
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Centre Presse

En ces temps de toutes les incertitudes, que deviennent les sportifs, les clubs, les associations ? Aujourd’hui c’est avec le sport cycliste de la ville, le Vélo Club Rodez (VCR), qu’on s’est attaché de comprendre comment était géré le quotidien. À la baguette, l’incontournable président, Victor Santos.

Comment va le Vélo Club Rodez ?

Nous avons la chance d’être un sport d’extérieur et d’activité individuelle, donc en dehors des deux périodes de confinement, on a toujours pratiqué les activités du club. Seuls les plus petits, qui s’entraînent en intérieur sont pénalisés par l’interdiction de pratiquer en lieu clos. Pour les autres, les entraînements se déroulent normalement en extérieur, du mercredi et samedi. Par contre quand la météo est mauvaise (neige, verglas, froid…) nous n’avons pas de solution de repli.

Comment se passe, concrètement, l’entraînement avec la distanciation ?

Les départs en VTT se font du local et pour les routiers de Saint-Viateur. Au point de rendez-vous tout le monde est équipé en masque, par contre quand ils roulent, ils l’enlèvent. Les groupes chez les mineurs ne sont pas limités en nombre, mais côté adultes, les groupes ne dépassent pas six licenciés.

Se préparer c’est bien, mais la compétition, c’est pour quand ? Vos licenciés doivent avoir des fourmis dans les jambes.

Oui, depuis la rentrée et le deuxième confinement, les courses sont annulées : VTT, route… Habituellement, les cyclistes reprennent début janvier, là ils ont repris un mois plus tôt, en décembre. Car il n’était plus possible de rouler depuis fin octobre, à cause du confinement.

Nous avons aucune visibilité, depuis la sortie du calendrier. Toutes les compétitions ont été annulées. Le week-end prochain quatre jours de stage étaient prévus en Espagne. On y a évidemment renoncé. Pour pallier l’annulation, une trentaine de coureurs descendent tous les jours du côté de Lodève. Ils partent à 8 heures et sur place, ils s’entraînent, comme s’ils étaient en stage, puis rentrent le soir. Et ça pendant quatre jours.

Faites-vous faire des tests sportifs comme pour la préparation d’une course ?

Oui, les tests de vitesse, endurance… avant tout cela se faisait à l’hôpital de Rodez mais maintenant les coureurs vont à Toulouse.

La fédération a-t-elle des informations sur une éventuelle reprise des compétitions ?

Dans quinze jours aura lieu l’assemblée générale fédérale. La fédération s’est axée sur un plan de relance assez conséquent, sur les pistes lancées par le gouvernement. Par exemple, les jeunes qui reconduisent leur licence auront 20 % de remise sur l’année 2021,

Et au niveau de la région, en tant que secrétaire, vous avez des pistes ?

Nous avons un budget de 50 000 € pour la relance et l’organisation de compétitions. Désormais, il y aura un forfait d’organisation attribué par jour de course. Cela permettra de maintenir les épreuves du calendrier et de pallier la difficulté de trouver des partenaires privés.

Justement, où en est le calendrier aveyronnais ?

Le programme va bientôt sortir, notamment sur les épreuves de début de saison. Les dirigeants sont en train de choisir leurs dates de compétition. Quant aux courses organisées par le VCR, nous gardons les dates habituelles : le 9 mai, à Sébazac pour le souvenir Louis Carles/Étienne Fabre. Puis le 13 juin, pour le VTT à Magrin. Le 14 juillet à Rodez et le souvenir J-M. Bermon à Bel Air, en septembre. Enfin, en octobre, le cyclo-cross de Vabre.

J’espère qu’après les vacances d’avril, avec le beau temps et les effets du vaccin, on pourra véritablement démarrer la saison. Avec les précautions d’usage, évidemment.

Finalement, entre la mode et la pratique écologique, le cyclisme a le vent en poupe ?

Oui, nous sommes privilégiés. Même pendant le confinement, quand les sorties ont été étendues à 3 heures et 50 km, nos sportifs avaient de quoi faire.

Petite chute dans le peloton

La pandémie n’a pas eu d’effet sur le nombre de licenciés au VCR, qui compte actuellement 151 licences. "Les inscriptions ne sont pas encore fermées", précise le président du VCR, estimant qu’à terme ce sont entre 170 et 175 licenciés que comptera le club. "Le nombre de partants sera largement compensé par les arrivants". Ce qui n’est pas le cas dans le département, qui a vu une baisse de 11 % des licenciés et de la région qui annonce – 7 %. Une situation paradoxale dans le contexte actuel, où la part belle est faite au vélo comme moyen de locomotion et par conviction écologique. Les pratiquants se multiplient et doivent venir, dans un futur proche, gonfler les effectifs des clubs.

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