Rodez. Bleu de brebis : une nouvelle ligne d’attaque se profile

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  • La Confédération paysanne a tenu une conférence mercredi. 	C. G.
    La Confédération paysanne a tenu une conférence mercredi. C. G.
Publié le
célian guignard

Dans cette lutte acharnée que mènent certains éleveurs, ceux de la Confédération paysanne de l’Aveyron en tête, contre le Bleu de brebis, ce fromage de Société des caves dont l’emballage serait "une imitation de l’AOP roquefort, une tromperie manifeste pour le consommateur", une nouvelle ligne d’attaque se profile. En décembre, la cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt pour protéger l’AOP morbier de toute contrefaçon, alors qu’un industriel jurassien reproduisait l’apparence du célèbre fromage franc-comtois. Comme le prévoit le droit, la cour de cassation, qui a sollicité la CJUE, doit se prononcer, quant à elle, mi-mars.

L’espoir renaît donc du côté de la Confédération paysanne, alors que la conciliation du mois d’août entre la Confédération générale de roquefort (CGR) et Société des caves a conclu à "une cohabitation possible du Bleu de brebis Société et du roquefort AOP". "La jurisprudence européenne serait alors claire, insiste José Bové, membre historique du syndicat paysan. Le Bleu de brebis serait bel et bien une contrefaçon."

Par juristes interposés, la Confédération paysanne et l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) ont échangé au sujet de cet arrêté de la CJUE. Le syndicat, qui a organisé ce mercredi une conférence non déclarée dans les locaux de la CGR, relève un élément troublant. " Dès réception de l’arrêt de la CJUE, celui-ci a fait l’objet d’une transmission par notre directrice à l’ODG (Organisme de défense et de gestion, qui dans le cas du roquefort n’est autre que la CGR, NDLR), pour sa bonne information. Nous aurons prochainement une réunion avec ce dernier puisque nous avons entamé depuis quelques semaines des discussions pour faire évoluer le packaging de ce produit", écrit-on du côté de l’Inao. Or, Alexandre Vialettes, membre de la Confédération paysanne, qui siège au conseil d’administration de la CGR, affirme qu’aucun administrateur n’avait été informé du contenu de ces échanges, ni même le bureau. Une coïncidence pas si étrange, pour José Bové : "Comment pouvons-nous défendre l’appellation quand les représentants de l’ODG sont ceux à l’origine de la contrefaçon…"

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