Boussac. Histoire d’eau sur la commune…

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  • Le château d’eau de BARAQUE DE CUSSAN aura toujours son rôle de phare le long de la D911. Le château d’eau de BARAQUE DE CUSSAN aura toujours son rôle de phare le long de la D911.
    Le château d’eau de BARAQUE DE CUSSAN aura toujours son rôle de phare le long de la D911.
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CORRESPONDANT

La commune de Boussac possède une longue histoire en matière de distribution d’eau et on peut dire qu’en son temps elle fut un précurseur en la matière. En effet, c’est dans les années cinquante que furent créés les premiers captages de sources, avec le schéma classique d’une station de pompage qui approvisionnait un bassin construit en hauteur et qui à son tour distribuait l’eau dans les villages. La tour-réservoir de Baraque de Cussan, baptisée à juste titre château d’eau portait bien son nom car elle était une plaque tournante dans ce réseau complexe.

Outre le fait d’alimenter de façon régulière la partie nord de la commune, elle avait un rôle prépondérant qui lui permettait également d’alimenter l’ensemble du réseau hydrologique par un système de bypass. Malgré les difficultés récurrentes rencontrées, liées souvent au manque d’eau en période estivale, les différents élus ont toujours eu à cœur de faire perdurer ce patrimoine local. Il était inéluctable que l’abandon de ce réseau arriverait un jour ou l’autre, et la décision difficile à prendre date de l’année 2003, année où la forte sécheresse enregistrée mit donc un terme à l’adduction d’eau communale.

Ce coup de grâce fut certes lié aux carences pluviométriques, mais il ne faut pas également occulter l’aspect sanitaire qui techniquement était devenu très problématique à gérer.

Par conséquent, c’est depuis cette date que la commune est désormais desservie par le Syndicat Mixte des Eaux du Lévezou et du Ségala. Le vénérable château d’eau continuait toujours de jouer son rôle de distributeur, mais nécessitait actuellement des travaux d’étanchéité qui ont été abandonnés par le syndicat.

Suite à une intervention récente, l’eau ne transitera plus désormais par la tour et la grosse conduite forcée qui passe à proximité ravitaillera directement le réseau. C’est cette dernière qui par ailleurs alimentait le réservoir depuis 2003.

Qu’adviendra-t-il du bâtiment ?

Construit sur son promontoire d’où il trône depuis le début des années soixante, il est devenu avec ses dix-sept mètres de haut un point de repère incontournable dans la région. Il faut savoir que lors de sa construction en pierre, des ouvriers locaux (appelés journaliers en leur temps) participèrent à son érection. Sa destruction fut un temps envisagée, mais que chacun se rassure, il sera restitué à la commune qui s’attachera à conserver son intégrité pour être désormais classé au patrimoine local.

Soulagé de la charge des quatre-vingts mètres cubes d’eau qu’il a supportés depuis près de soixante ans, il va désormais prétendre à une retraite paisible.

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