Inquiétude pour les ordures ménagères dans le Villefranchois

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  • Réunion du conseil d’Ouest Aveyron Communauté, jeudi soir, à la salle de La Madeleine./Photo MCB
    Réunion du conseil d’Ouest Aveyron Communauté, jeudi soir, à la salle de La Madeleine./Photo MCB
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DDM

Le conseil était essentiellement consacré à la présentation des budgets.

La dernière séance de conseil d’Ouest Aveyron Communauté (OAC), qui s’est tenue pour des impératifs sanitaires dans la salle de la Madeleine, a été consacrée au débat d’orientation budgétaire, un morceau de choix, synonyme des grandes orientations du futur. :

C’est Didier Pouzoulet-Ligue, maire de Naussac, deuxième vice-président en charge des finances, qui a donc occupé le micro pendant la presque totalité de la séance. Ce dernier a fait état d’une "fiscalité saine" avec un résultat de fonctionnement de presque 2 millions et demi d’euros et une épargne nette d’un peu plus d’un million d’euros, soit 21 % de plus que pour l’année 2019. Au niveau de l’emprunt, "le reste à réaliser est positif, ce qui est rare", a-t-il souligné. Et les taux d’épargne, brute et nette, ou encore le taux d’endettement sont bien meilleurs que ceux affichés par la moyenne nationale.

"À quand les économies ?"

Les prévisions budgétaires pour l’année 2021, qui correspondent à un budget de transition, donnent un total de fonctionnement 12,5 millions d’euros pour les dépenses. Seul le maire de Foissac, Emmanuel Destruel, a pointé de sa voix grave une hausse de la masse salariale d’1 million d’euros. "Vous aviez prévu des économies, je les attends toujours…". "On n’a pas rajouté de salariés, ce sont essentiellement des chargés de mission financés à hauteur de 50 à 60 % par des subventions", a rétorqué le président d’OAC, Michel Delpech, maire de Monteils. De son côté, le docteur Patrice Calmels, élu de l’opposition, s’est insurgé contre le fait que le centre de vaccination de Treize-Pierres n’ait pas été aidé par la communauté de communes, au moins par un détachement de personnel.

"Ça n’a pas été possible car la sous-préfecture et l’Agence régionale de santé n’ont pas signé la convention nous donnant l’autorisation", a opposé le président Delpech.

Entre prévision et réalité

En ce qui concerne les investissements, "l’idée serait de clôturer les anciens programmes d’aide à l’immobilier et de modernisation des commerces pour en créer de nouveaux en y ajoutant les entreprises et les fonds de concours". Des subventions dont les 29 communes de la communauté ont absolument besoin, comme l’a fait remarquer son 3e vice-président, Jean-Pierre Masbou. "C’est quelque chose de très important, merci de l’octroyer rapidement". À noter aussi, parmi les investissements qui se montent à 1 400 000 €, la Maison de santé de La Fouillade. Face aux recettes estimées, il manquerait 1 M€ à ce budget prévisionnel mais, comme le souligne son rapporteur, "entre prévision et réalité ce n’est pas la même chose car on est prudent donc, ce qui est le plus important, ce sont les perspectives et les stratégies. Il faudrait dégager un excédent de fonctionnement pour l’investissement". Parmi les pistes étudiées, l’augmentation des taux sur le foncier bâti ou un report des taxes d’aménagement sur les zones d’activité réalisées par l’OAC. "Quid du numérique pour les communes ?", a soulevé Jean-Pierre Masbou proposant que chaque personne de l’OAC cotise pour 1 €. Réaction en "bémol" d’Emmanuel Destruel : "On va toujours chercher l’argent dans la poche des habitants. Désolé de casser l’ambiance !" "Il n’y a pas que l’aide financière, il faut quantifier la valeur de l’ingénierie qui permet de déclencher des subventions", a contrecarré le président Delpech.

Révolution

Concernant les ordures ménagères, le budget affiche pour l’instant un solde positif. Mais " la situation se dégrade. On grignote la cagnotte de par l’augmentation des taxes et des coûts de traitement des déchets. Il faudrait fonctionner différemment, on est à l’aube d’une révolution !", estime Guy Marty, maire de Martiel et 11e vice-président de l’OAC, délégué aux déchets. "Si rien n’est fait d’ici deux ans, le budget sera en déséquilibre. On doit prendre une décision collégiale pour travailler autrement. Le gros enjeu de demain, ce sont les déchets !", martèle le même. Le budget Service public d’assainissement non collectif (Spanc) affiche, lui, un déficit. Il s’agit donc de repenser le Spanc de demain.

La séance s’est terminée par un tour d’horizon des zones d’activité avec des acquisitions de terrains prévues à la Glèbe (Villefranche), au Lac (La Fouillade) et aux Gantes II (Villeneuve). Le vote du budget est fixé à la séance du 15 avril prochain.

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