L'Aveyron de... Fabien Barrau : à Pont-de-Salars comme à "La Maison"
À la tête du restaurant la Maison de Val Thorens, avec son associé Romain Bastide, le natif de Pont-de-Salars garde les pieds solidement ancrés sur la terre de son Aveyron natal. département que ce patron concerné ne quitte que pour le blanc de la plus haute station d’Europe ou les sentiers de quelques-uns des plus beaux raids du monde.
Traileur confirmé, lui que l’on retrouvera cette année encore au départ de la Diagonale des Fous, course mythique de 160 km qui crapahute entre les cirques de l’île de la Réunion, prépare activement le rendez-vous. Aux pieds de la cime Caron, entre deux entraînements sur les versants de la station la plus haute d’Europe, le trentenaire nous dévoile son "Aveyron intime". Rencontre.
Un lieu emblématique
J’ai envie de dire la cathédrale de Rodez, majestueuse, qui trône en haut du piton. C’est l’une des plus belles de France.
Un endroit où se ressourcer
Pont-de-Salars, mon village. C’est aussi mon rituel, là où je vais courir à chaque fois que je rentre en Aveyron. Autour du lac, sur les chemins de mon enfance. Ça me rappelle pas mal de bons souvenirs. Le début de quelque chose aussi. C’est là où j’ai commencé à courir avec quelques potes pour le plaisir. Puis, petit à petit, on a commencé à se lancer sur des événements un peu plus costauds. Tout ça nous permet aujourd’hui de bouger, de partir en voyage, de nous régaler sur de belles courses comme la Diagonale des fous (qu’il a bouclé l’an passé en un peu plus de 29 heures, coupant la ligne dans le même temps que son comparse Thomas Lacombe NDLR). Le tout en gardant cette notion essentielle de plaisir. Si le plaisir est là, la performance n’est pas loin.
Un souvenir
Je vais encore parler de trail, mais c’est vrai que cette notion d’amitié est importante pour moi aujourd’hui. Franchir la ligne avec Thomas après avoir couru côte à côte, une bonne moitié de la course, c’était juste incroyable. Difficile à décrire ... Ce genre de moments restent gravés à vie.
Une réussite
Le Viaduc de Millau évidemment. Un ouvrage hors norme, qui a énormément apporté au département.
Une personnalité
Alain Pichon, l’ancien maire de Pont-de-Salars, malheureusement décédé aujourd’hui. Un homme de conviction qui a beaucoup fait pour notre village mais aussi pour le département, en créant notamment le Festival international du Rouergue. Mon père faisait aussi partie de l’organisation.
Une spécialité culinaire
La côte de bœuf de l’Aubrac ! Je pense aussi au Gargouillou de Michel Bras qui, comme la cuisine de ce chef incroyable, m’a marqué à vie.
La qualité des Aveyronnais
La valeur travail. C’est indéniable. Cette force de travail, cette abnégation, cette honnêteté. Tout ça participe évidemment à l’image et la notoriété du département que ce soit à Paris, ici en Savoie, ou ailleurs. Tout ça fait aussi la force de la Maison aujourd’hui, reconnue comme "l’adresse aveyronnaise", une valeur sûre. C’est d’ailleurs une chance d’avoir ici à Val Thorens des gens de chez nous. Et ils sont de plus en plus nombreux ! On envisage de renommer une rue de la station, "la rue des Aveyronnais." (Rires)
Leur défaut ?
Aucun ! Sérieusement je n’en trouve pas.
Une journée idéale
Avec des copains, un petit tour de vélo sur le Lévezou, un barbecue, une après-midi sur la plage du lac de Pareloup.
Un souhait
Que l’Aveyron poursuive sa route, qu’elle continue à rayonner en France et dans le monde sans se défaire de ses valeurs qui nous sont si chères et nous rendent fiers !
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