Olemps : les moulins donnent des ailes aux établissements Censi

  • Les moulins donnent  des ailes aux établissements Censi Les moulins donnent  des ailes aux établissements Censi
    Les moulins donnent des ailes aux établissements Censi
  • La société a été créée en 1934.
    La société a été créée en 1934.
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    Les moulins donnent des ailes aux établissements Censi
Publié le
François Cayla

L’entreprise d’Olemps intervient partout en France en s’appuyant sur une expérience, des compétences et une expertise reconnues.

La crise ? Quelle crise ? Les établissements Censi, zone artisanale de Malan, à Olemps, ne connaissent pas la crise. Cette entreprise familiale spécialisée dans la conception, la construction et l’entretien d’usines agrocéréalières s’appuient sur un carnet de commandes 2021 déjà rempli et a, pour ainsi dire, déjà ouvert celui de 2022.

La société, créée en 1934 par Ampélio Censi (père de Marc Censi, ancien maire de Rodez), a été reprise en 1986 par Jean-Marc Douziech, alors salarié de l’entreprise, accompagné dans sa démarche de deux autres associés. Depuis lors, Censi SARL n’a cessé de se développer pour être aujourd’hui en mesure de proposer des solutions clé en main, de l’étude à la mise en service.

"Être autonome a été d’emblée notre objectif dès la reprise de l’entreprise, explique Jean-Marc Douziech, aujourd’hui associé avec son fils, Rémy, responsable du bureau d’études, de l’atelier et des chantiers locaux, la partie commerciale étant sous la responsabilité de Kévin Boulet. Grâce à un développement maîtrisé de 35 ans, nous y sommes désormais parvenus en étant en capacité de proposer à nos clients des produits finalisés de A jusqu’à Z. Le bureau d’études, l’atelier de chaudronnerie pour pièces spéciales et les équipes de montage sur chantier œuvrent en ce sens."

Un des leaders nationaux

Des chantiers de construction, de rénovation ou d’entretien de minoteries qui amènent les établissements Censi à intervenir dans toute la France. "C’est un métier assez rare, souligne Jean-Marc Douziech. On n’est pas des dizaines à œuvrer dans ce domaine. Donc c’est vrai qu’il y a du travail."

Capable de mener deux grosses interventions en simultanée, la société aveyronnaise se positionne comme l’un des leaders nationaux dans sa partie opérationnelle, qui, outre les minoteries (85 % de l’activité), comprend la réalisation de chaînes de triage et de conditionnement des semences, ainsi que l’aménagement de dispositifs de stockage de grains (silos). Et si les gros chantiers occupent le plus souvent l’emploi du temps de la société, cela n’empêche pas des interventions moins lourdes, comme l’indique Jean-Marc Douziech.

"Nous travaillons pour tous les meuniers, les gros comme les petits. Nous avons également collaboré avec des grands groupes tels que Panzani, Grands Moulin de Paris, Soufflet Meunerie… Nous intervenons aussi pour des moulins traditionnels qui tournent encore à la meule de pierre. En Aveyron, nous travaillons pour l’ensemble des meuniers et semenciers aveyronnais."

Difficultés à recruter

Si les établissements Censi échappent donc à la crise – "quel que soit le contexte il faut continuer à faire de la farine pour faire du pain", glisse Jean-Marc Douziech – l’horizon n’en est pas moins légèrement obscurci par les difficultés à recruter. Pour l’heure, la société emploie une vingtaine de salariés. Et, depuis des mois, mais sans succès, elle cherche à recruter. "On n’y arrive pas, se désole le patron de l’entreprise. C’est terrible, mais on n’y arrive pas. Dans l’instant, nous sommes en capacité d’embaucher des chefs d’équipe, des dessinateurs, des techniciens de maintenance… Il nous arrive de trouver, mais c’est difficile."

Cette situation d’échec à recruter de nouveaux collaborateurs est à ce point dommageable qu’elle impacte directement les projets de développement. Si la société s’est récemment dotée d’une nouvelle machine à commandes numériques, qui est venue s’ajouter à des moyens techniques déjà conséquents, elle a gelé la construction d’un nouvel atelier. "Tant qu’on n’aura pas réussi à trouver du monde, on ne s’aventurera pas à lancer une nouvelle étape de développement", commente avec dépit Jean-Marc Douziech.

Pas de quoi, cependant, assombrir l’horizon d’une entreprise économiquement portée par les vents des moulins.

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