Covid-19: confinement saison 3 à Nice et Dunkerque

  • Covid-19: confinement saison 3 à Nice et Dunkerque
    Covid-19: confinement saison 3 à Nice et Dunkerque FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Publié le
Relaxnews

(AFP) - Couvre-feu à 18H00 la semaine et confinement le week-end: pour freiner l'épidémie de Covid, Nice et Dunkerque ont inauguré samedi une nouvelle variante de restrictions, avec sorties réduites au strict minimum les samedi et dimanche, et la situation est scrutée de près dans d'autres grandes villes et départements.

Le Premier ministre Jean Castex a d'ailleurs demandé aux préfets des 20 départements où l'épidémie de Covid-19 menace de flamber de renforcer les contrôles des mesures en vigueur, dont les couvre-feux, en rappelant que l'objectif est de "tout faire pour éviter un confinement national".

A Nice, l'emblématique promenade des Anglais et l'avenue commerçante Jean-Médecin, quasi déserts, donnaient des allures de cité fantôme à la cinquième ville de France et les habitants interrogés par l'AFP se montraient résignés.

"Beaucoup de gens sont partis, sont allés dans l'arrière-pays pour échapper à ce confinement. Il n'y a personne dehors. C'est peut-être pire que le premier confinement", constate Joseph Scriva, fleuriste.

Sur tout le littoral des Alpes-Maritimes et, à l'autre bout du pays, dans toute la communauté urbaine de Dunkerque, les déplacements non justifiés par un motif dérogatoire sont interdits. Il faut à nouveau se munir d'une attestation pour se promener une heure, dans un rayon maximal de 5 kilomètres. Seuls seront ouverts les commerces dits essentiels, dont font désormais partie les librairies.

A Bergues, près de Dunkerque, Vincent Rosselle, personnel soignant, estime qu'il est "important de reconfiner". "On aurait pu l'éviter en faisant une bonne publicité et en interdisant les +chapelles de carnaval sauvages+", regrette-t-il. "Et quand vous voyez la queue devant chez le boucher où les gens ne respectent pas un mètre de distance, tout est dit". 

- "Surveillance accrue" -

Le nouveau tour de vis local a été décidé après un fort rebond de l'épidémie dans ces zones, qui a mis les hôpitaux sous haute tension. A l'hôpital de Dunkerque, "l'ensemble des lits de réanimation était occupé" jeudi "avec 70% de patients Covid" et "plus de soixante transferts de patients en réanimation ont déjà été organisés ces derniers jours" vers d'autres hôpitaux de la région, ont annoncé la préfecture du Nord et l'Agence régionale de santé (ARS).

Les confinements sont en vigueur pour au moins deux week-ends à Nice et Dunkerque. 

Mais d'autres territoires pourraient suivre la semaine prochaine, car l'épidémie gagne à nouveau du terrain, renforcée par les variants du coronavirus, dont le variant anglais, considéré comme plus contagieux et qui représentait 49% des nouveaux cas de contamination la semaine du 15 février, selon Santé publique France.

Une réunion samedi matin en visioconférence entre Jean Castex, les ministres de la Santé et de l'Intérieur, les préfets des 20 départements et les directeurs généraux des Agences régionales de santé des zones concernées par la rapide remontée des indicateurs, avait précisément pour objet de donner le cadre des concertations qui seront ensuite menées avec les élus de ces territoires, couvrant notamment les Bouches-du-Rhône et le Rhône, ainsi que les huit départements de la région parisienne.

En Essonne par exemple, les contrôles du couvre-feu vont être renforcés "dès ce soir", a indiqué la préfecture. Après une phase de concertation avec les élus locaux, il sera décidé d'éventuelles mesures supplémentaires. Si c'est le cas, elles seront annoncées entre "lundi et mardi".

A Paris, les quais de Seine étaient bondés de dizaines de milliers de promeneurs profitant d'un grand soleil en ce week-end de vacances.

Les discussions ont démarré de manière tendue avec la ville de Paris, qui a proposé jeudi soir un confinement de trois semaines et pas seulement le week-end, avant d'en faire une simple "hypothèse de travail". Accusée à son tour d'avoir ignoré la concertation, la maire PS de Paris Anne Hidalgo doit réunir lundi tous les maires d'arrondissement.

En Ile-de-France, où le variant anglais est prépondérant, le taux d'incidence n'a cessé de grimper, passant de 240 à 312 cas pour 100.000 habitants sur sept jours, entre le 14 et le 23 février, et atteignant plus de 360 en Seine-Saint-Denis. 

Les écoles primaires et le collège de Chambourcy, à l'ouest de Paris, ne rouvriront pas lundi après la détection de 13 cas de variant sud-africain du coronavirus dans cette ville de moins de 6.000 habitants.

Au niveau national, la charge sur les hôpitaux a baissé tout au long du mois de février mais elle reste élevée, avec 25.000 malades actuellement hospitalisés, dont 3.453 en réanimation (contre 7.000 et 4.900 aux pics des première et deuxième vagues). 

La campagne de vaccination progresse toujours lentement, sur fond d'approvisionnements limités, mais elle a commencé à produire ses effets dans les Ehpad et chez les plus de 75 ans, a relevé Santé publique France dans son dernier bulletin. La barre des 3 millions de personnes ayant reçu au moins une dose  devrait être franchie sous peu.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?