Rodez. Le Ruthénois Alexandre Geniez à l’heure de la reprise

C’était il y a un peu plus de quatre mois. Présent au départ de la Vuelta, Alexandre Geniez misait sur cette épreuve qui lui avait souri à plusieurs reprises par le passé (trois victoires d’étapes, en 2013, 2016 et 2018) pour s’offrir une fin de saison positive, après plusieurs mois compliqués passés à tenter de retrouver une bonne forme physique. Las, son seul grand tour en 2020 tourna court et s’acheva par un abandon dès la première étape, synonyme de fin de saison et, a posteriori, de fin d’histoire décevante avec l’équipe AG2R La Mondiale. Aujourd’hui, c’est sous les couleurs de Total Direct Énergie que le Ruthénois s’apprête à renouer avec la compétition, à l’occasion de la Royal Bernard Drôme Classic, deuxième épreuve du week-end des Boucles Drôme-Ardèche après la Faun Ardèche Classic, hier. Une reprise qu’il aborde avec motivation mais également quelques doutes.

" La préparation s’est globalement bien passée mais je reste un peu mitigé dans le sens où il y a des jours où je suis relativement bien et d’autres qui sont un peu plus difficiles, confie-t-il, lui qui aurait dû épingler son premier dossard il y a un mois, à l’occasion du challenge de Majorque, en Espagne, mais qui en a été empêché à la suite de l’annulation de l’épreuve à cause de la crise sanitaire. Je ne sais pas parfaitement d’où ça vient mais je pense que je paye actuellement le fait d’avoir effectué une saison un peu light l’an dernier. Je m’y attendais, je ne suis pas surpris, et j’espère vite retrouver le rythme au travers des courses. "

Priorité aux courses d’un jour pour le moment

Ce rythme, le neuvième du Tour d’Italie 2015 s’attend à le trouver élevé sur les routes de la Drôme, la faute à un calendrier très perturbé cette année encore, avec déjà de nombreuses épreuves annulées et des cartes forcément rebattues.

"Le niveau en cette fin de février n’est pas le même que les autres années à pareille époque ; il est bien plus relevé. Étant donné que plusieurs courses n’ont pas eu lieu et que l’on n’est pas certain que toutes les autres se dérouleront comme prévu, les coureurs se sont rabattus sur celles qui restaient, même si elles ne figuraient pas forcément à leur programme, afin de se préparer pour les premières grosses échéances de la saison", glisse-t-il, avouant s’avancer "sur la pointe des pieds" vers ce rendez-vous pour lequel sa formation nourrit de réelles ambitions.

"Les rôles ne sont pas encore définis mais on peut clairement jouer la gagne. Si ça monte très vite, ça peut le faire pour Alexis Vuillermoz, d’autant plus qu’il va relativement vite au sprint. Si ça roule moins fort et que ça arrive un peu plus groupé, on a Julien Simon qui peut être une bonne carte. On a vraiment une équipe sympa, avec également des jeunes. On verra ce que ça donnera mais je trouve que le parcours est relativement accessible. Maintenant, on a beau avoir un tracé pas très difficile, étant donné que ce sont des petites routes, que c’est souvent "vire-vire", on peut avoir une course qui se joue totalement au placement et ça peut être du sport", estime-t-il, lui qui ne sait pas encore de quoi son programme sera fait par la suite : "Les gars qui iront à Tirreno-Adriatico seront ceux qui feront Milan-San Remo. Pour ceux qui ne font pas Tirreno ni Paris-Nice, il n’y aura pas beaucoup d’options. Il y aura quelques épreuves d’un jour, quelques semi-classiques, et personnellement, ça m’ira très bien. Ce sont ces épreuves que je veux disputer actuellement étant donné que la récupération y joue un rôle moins important".