Football : Rodez a retrouvé sa solidité défensive
En grande forme depuis le début des matches retour, le Raf peut notamment miser sur une meilleure efficacité défensive qu’en début de saison.
La Ligue 2 est un championnat de séries." À l’issue de la victoire à Auxerre (1-0), samedi, Laurent Peyrelade a rappelé combien les dynamiques pouvaient porter, ou plomber, selon leur nature, les protagonistes de la division. L’entraîneur ruthénois est bien placé pour en parler, puisque la saison de son équipe recouvre deux pôles opposés : une spirale négative de 14 matches sans victoire lors de la phase aller ; un formidable élan lors des matches retour, avec 5 succès en 8 matches.
Entre les deux, beaucoup de choses ont changé dans le jeu des sang et or, "mieux connectés et plus dynamiques", comme le dit souvent leur technicien. On pourrait rajouter plus inspirés, plus audacieux mais aussi plus rigoureux. La solidité, après lui avoir longtemps fait défaut, est désormais l’un des atouts principaux de la formation aveyronnaise. Car si les équipiers de David Douline sortent la tête haute de leur redoutable mois de février, au cours duquel ils ont affronté quatre des cinq premiers au classement, c’est en partie grâce à leur comportement défensif. Ils ont réussi à battre trois candidats au podium, Clermont (2-0), Toulouse (1-0) et Auxerre, en préservant à chaque fois leur but inviolé.
"Lors de la phase aller, nous n’arrivions pas à tenir le score. Désormais, nous sommes plus solides", a apprécié l’entraîneur. Question solidité, le Raf est même en train de devenir une référence, puisqu’il affiche le meilleur bilan défensif de L2 depuis le début de la phase retour, avec seulement quatre buts concédés. La prestation en Bourgogne, samedi, a d’ailleurs mis en évidence les éléments à l’origine de cette herméticité. Tout d’abord, une solidarité à toute épreuve, puisque le travail défensif, particulièrement face aux cadors, est l’affaire de tous. Ensuite, une concentration sans faille, pour éviter les erreurs aux lourdes conséquences, qui ont pollué le début de saison du Raf. "En ce moment, les joueurs font preuve d’une rigueur mentale hyperforte", avait expliqué Laurent Peyrelade, la semaine dernière, tout en reconnaissant que les nombreux changements auxquels il a recours visent, aussi, à préserver la fraîcheur mentale de son groupe.
Les apports importants de Mpasi et de Célestine
Malgré la force collective, l’amélioration du rendement défensif est aussi la résultante de prestations individuelles et de choix dans les hommes qui composent l’arrière-garde. L’une des premières décisions marquantes de l’entraîneur rouergat a été d’aligner Lionel Mpasi dans le but, plutôt que Théo Guivarch, coupable de plusieurs erreurs à l’automne. Depuis son premier match de la saison, au Havre (1-1), juste avant la trêve, le portier passé par le centre formation du Paris Saint-Germain n’a connu qu’une seule défaite (face à Troyes, le leader, 2-1, il y a deux semaines). Contre Auxerre, il a été très bon, en réalisant un arrêt important juste avant le but du Raf. Et il s’était déjà avéré décisif précédemment, notamment contre Niort (1-1) ou Clermont (2-0).
L’autre apport notable est celui de Julien Célestine, recrue débarquée de Lettonie en janvier. Le gaucher s’est rapidement installé au centre de la défense à trois, apportant sa taille, son impact et sa combativité, qui manquaient aux Ruthénois. Il a déjà trouvé ses marques aux côtés de Pierre Bardy, Joris Chougrani ou Amiran Sanaia, les autres défenseurs les plus utilisés depuis le début de l’année.
À l’inverse, d’autres joueurs semblent avoir perdu des points dans le même temps. Outre Théo Guivarch, c’est le cas de Loïc Poujol et Yohan Roche, qui ont reculé dans la hiérarchie. Jusqu’à quand ? Difficile à dire. Mais si la solidité défensive de Rodez se confirme dans les prochaines semaines, quelque chose nous dit que les cartes ne seront pas redistribuées tout de suite…
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