Laissac-Sévérac l'Église. A Laissac, la Transformerie redonne vie aux objets promis à la déchetterie

  • Les bénévoles de la Transformerie de Laissac à pied d’œuvre.
    Les bénévoles de la Transformerie de Laissac à pied d’œuvre. c.c.
Publié le
Christophe Cathala

Redonner vie à des objets promis à devenir déchets en les confiant à des associations qui les remettent sur le marché à prix symbolique est un geste solidaire paré de nombreuses vertus. Visite à la Transformerie de Laissac.

C’est un inventaire à la Prévert qui attend sagement de changer de mains. Meubles, vaisselle, livres, disques, jouets, vélos, bibelots, électroménager, tableaux et affiches, lampes, ustensiles de cuisine, outils de jardinage et de bricolage, et bien d’autres trésors insoupçonnés se serrent les coudes sur les stands et étagères de la Transformerie, entre Laissac et Sévérac-l’Eglise, en bordure de la RN88. On y trouve même désormais une "matériauthèque" recelant tout le nécessaire dont les passionnés de loisirs créatifs ont besoin.

La Transformerie, ouverte en 2019, est un entrepôt de 400 mètres carrés occupé par l’association éponyme créée en 2018 par quelques passionnés. Ils sont aujourd’hui une vingtaine de bénévoles à faire vivre ce concept dont le succès va grandissant. À telle enseigne que l’association envisage de développer un nouvel espace de stockage et projette d’installer un atelier de réparation de matériel électrique.

Il faut dire que le mercredi matin et le samedi toute la journée, les deux créneaux d’ouverture, le parking se remplit de voitures aux coffres ouverts : ceux qui déposent des objets de toute sorte en les donnant à la Transformerie, comme ceux qui viennent acheter à tout petit prix, ces mêmes objets préalablement triés, nettoyés et vérifiés par les bénévoles. L’argent ainsi récolté par l’association finance les charges de fonctionnement et ses projets de développement.

Tout a de l’intérêt

"Beaucoup de gens pensent que ce qu’ils ont envie d’apporter n’intéressera jamais personne. Mais tout a de l’intérêt, il suffit de voir le renouvellement des objets exposés d’une semaine sur l’autre", plaide Maëlle Tallec, qui est à l’initiative de ce projet de Transformerie. Tout aurait donc une valeur – d’usage à tout le moins – aux yeux de tous. Une formule dont le succès va croissant et pour laquelle les bénévoles de la Transformerie font acte de pédagogie en se rendant de temps à autre à la déchetterie toute proche pour inciter les citoyens à ne pas jeter ce qui peut encore servir.

Cette pédagogie prendra même bientôt la forme d’un annuaire pratique, Maëlle Tallec souhaitant réaliser le recensement de toutes ces recycleries et ressourceries qui trouvent toute leur raison d’être aux quatre coins de l’Aveyron.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?