Viviez : en colère, les salariés de SAM vont bloquer les livraisons pour Renault

  • Une nouvelle assemblée générale est prévue le 9 mars.
    Une nouvelle assemblée générale est prévue le 9 mars. DDM - BHSP
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BHSP

Ce mercredi 3 mars en assemblée générale, les salariés de l'entreprise SAM de Viviez ont voté à la quasi-unanimité le fait de ne pas bloquer la production de l'entreprise mais de bloquer immédiatement les livraisons des pièces à Renault, et ce jusqu’à mardi 9 mars, jour où l’on saura si une offre de reprise de SAM est déposée (la date butoir est fixée à lundi soir) et si oui, quel en est le contenu.

La colère gronde à la SAM suite à la réunion de travail de mardi après-midi en préfecture des principaux protagonistes (Etat via le ministère de l’économie, le représentant du groupe Renault, l’administrateur judiciaire et les représentants du personnel). Ghislaine Gistau et Sébastien Lallier (représentants du personnel) et David Gistau (secrétaire UD CGT) ont fait un compte de rendu de cette réunion réclamée depuis des mois par les salariés, et enfin obtenu après la mobilisation des élus locaux.

Mais semble-t-il un coup d’épée dans l’eau puisque les réponses et les engagements attendus n’auraient pas été apportés : "Nous attendions que Renault s’engage sur une évolution de la nature du chiffre d’affaires. Même s’il reste stable à 30 millions d’euros, il puisse évoluer vers davantage de pièces plus importantes, rentables et attractives pour un éventuel repreneur, plutôt que des petites pièces. Il s’agirait d’une évolution sur 10 millions d’euros", indiquent les représentants des salariés qui attendent de l’état une véritable pression sur Renault "afin de réintégrer du chiffre d’affaires en France et notamment SAM".

À cet égard le ministère a convoqué le groupe Renault ce vendredi 5 mars pour que le constructeur s’explique sur la répartition de son chiffre d’affaires et pour examiner la possibilité de réintégrer du chiffre d’affaires en France.

Lors de l’assemblée générale, les représentants du personnel ont proposé et obtenu à la quasi-unanimité le principe d’une forte mobilisation selon le contenu de l’offre de reprise, en particulier sur les effectifs.
Dans ce cadre démocratique, a donc été également adoptée à la quasi-unanimité la proposition par plusieurs salariés de bloquer les livraisons jusqu’à mardi.
Une nouvelle assemblée générale aura lieu mardi 9 mars à 13 heures afin de décider de la réponse à apporter selon le contenu de l’offre du repreneur.

Table ronde le 11 mars en préfecture

Si aucune offre de reprise n’est déposée, la prolongation de la période d’observation du redressement judiciaire sera sans doute prononcée par le tribunal de commerce de Toulouse, lequel doit rendre le 9 mars son délibéré de l’audience du 19 février. Selon nos informations, cette prolongation pourrait être de trois mois, jusqu’au 10 juin prochain.

En attendant, une table ronde aura lieu en préfecture de l’Aveyron la semaine prochaine, le 11 mars.
Une situation de plus en plus explosive. David Gistau martèle : "Nous exigeons que l’état, actionnaire de Renault et qui lui a accordé un prêt garanti de 5 milliards d’euros dans le cadre du plan de relance, contraigne Renault à stabiliser le chiffre d’affaires de la SAM afin de permettre de conserver l’intégralité des salariés".

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Les commentaires (2)
Anonyme13114 Il y a 3 années Le 04/03/2021 à 21:20

Le coût du travail est trop élevé du fait des 35 heures de la retraite à 62 ans des régimes spéciaux, etc. Conséquence : les postes à faible et moyenne valeur vont disparaître de France.
Merci les socialo communistes, vous récoltez ce que vous avez semés

Altair12 Il y a 3 années Le 04/03/2021 à 20:43

Cela fait mal au ventre de voir une entreprise de cette qualité en difficulté !
La mondialisation si chère à ce gouvernement est passée par là !