Laissac-Sévérac l'Église. Cyclisme : l’organisation pessimiste sur la tenue de l’édition 2021 du Roc laissagais

Le Roc laissagais aura-t-il bien lieu cette année ? Moins d’un mois avant l’épreuve, programmée les 3 et 4 avril, l’incertitude plane encore. Comme l’an dernier, la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 pourrait pousser à annuler l’ensemble des courses de VTT prévues au long du week-end. "Pour l’instant, nous sommes dans l’expectative, reconnaît Pierre Boyer, organisateur de l’évènement. Mais honnêtement, ça ne sent pas très bon. Même si la préfecture ne nous a encore rien dit, l’espoir s’est nettement amoindri après les dernières annonces au plan national."

Les amateurs au centre des questions

À l’approche de l’échéance, une décision va bientôt être prise. "Avant le 10 mars, on tranchera pour savoir si on maintient ou si on annule", annonce-t-il. Et l’organisation semble se diriger vers un tout ou rien. À savoir : soit elle peut conserver l’ensemble des courses prévues, aussi bien celles réservées aux professionnels, inscrites au calendrier de l’Union cycliste internationale, que celles ouvertes aux amateurs, qui attirent chaque année de nombreux pratiquants ; soit elle renonce à tout. "Je pense qu’on aurait le droit d’organiser l’épreuve pour les professionnels, indique Pierre Boyer. Seulement, on ne va pas mettre en œuvre un si gros chantier uniquement pour une centaine de concurrents. C’est techniquement réalisable mais financièrement injouable, car cela coûte la même chose d’organiser pour 100 ou pour 2000."

La participation des amateurs sera donc au centre des questions, alors que, cette année encore, de nombreux participants étaient attendus. "Les records de fréquentation pourraient être battus si l’épreuve peut se dérouler", estime l’organisateur. Chez les professionnels aussi, du beau monde avait prévu de se présenter sur la ligne de départ. "Tous les meilleurs mondiaux sont là. Le plateau est digne d’un championnat du monde", dit-il.

Décider avant de payer

Mais il va bientôt être l’heure de prendre une décision définitive, avant d’engager de nouvelles dépenses. "On a essayé de repousser un maximum auprès des fournisseurs, mais il y a des délais incompressibles pour pouvoir être livrés à temps", poursuit-il. Cependant, l’organisation s’est déjà mise au travail, en intégrant certaines contraintes liées au contexte sanitaire. "Nous avons anticipé beaucoup de choses, comme l’absence de vestiaires et de restauration, souligne Pierre Boyer. Nous faisons tout pour que l’épreuve ait lieu, mais cela ne dépend pas que de nous."

En attendant de connaître les prochaines indications qui permettront de trancher, l’organisateur se veut optimiste pour la suite. "Même s’il y a une annulation cette année, l’avenir ne sera pas impacté, annonce-t-il. Il y a aura un Roc laissagais en 2022 et en 2023, où il sera support des championnats d’Europe. Les partenaires nous ont assuré qu’ils nous suivront."