Suppression de 600 postes à l'horizon 2025 sur le site Bosch : l’Aveyron sous le choc
Malgré les rumeurs ou les intuitions des uns et des autres, les représentants syndicaux de l’usine étaient ce vendredi sous le choc après les annonces du président de Bosch France-Bénélux.
Stéphane Puech, CGT
"C’est la fermeture du site qu’on nous annonce, à moyen ou à courts termes. Il est pour le moment hors de question que nous entrions en discussion avec qui que ce soit à ce sujet. Lundi, avec les autres syndicats (Sud et CFE-CGC), nous allons nous réunir pour voir la réponse à apporter. Ce sont des annonces lamentables, mais pas réellement un coup de massue. On alerte depuis des mois sur la chute du nombre d’employés, ils continuent à faire en sorte de fermer le site".
Cédric Belledent, Sud
"C’est dur à encaisser. C’est un grand coup de couteau dans le dos que tous les salariés viennent de prendre. Par ailleurs il n’y a aucune garantie sur le futur de notre outil industriel. Ils vont faire comme pour l’usine de Vénissieux, laisser le site à l’abandon… et le couperet finit par tomber. Nous ça sera pareil. Ils vont sans doute élargir les plans de préretraite ou rouvrir des plans de rupture, collective ou individuelle."
Pascal Raffanel, CFE-CGC
"C’est un gros coup de massue. On est assommés, on s’attendait à une baisse des effectifs, mais pas de cet ordre… Il faut qu’on digère l’information. La moyenne d’âge, ici, est de 49 ans. Tout le monde veut préserver son emploi, on a des familles, des maisons. Heiko Carrie s’est engagé à ce qu’il n’y ait aucun licenciement contraint, ça sera pour nous une ligne rouge. Ils nous donneront leur scénario sur cette baisse d’effectif dans quelques jours. Il faudra qu’ils assument la destruction de ces emplois, au même titre que le gouvernement, qui a une grande responsabilité dans ce qui se passe ici".
"Bosch doit assumer ses responsabilités", selon Bercy
Ce vendredi soir les ministres de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, et la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Panier-Runacher ont adressé un mot aux "salariés, leurs familles et l’ensemble du territoire" pour dire combien ils mesurent la dureté de la décision de Bosch. "L’État, indiquent-ils, appelle le groupe Bosch à assumer pleinement ses responsabilités. D’abord vis-à-vis des salariés, avec l’absence de départs contraints. Ensuite vis-à-vis du territoire : l’implication de Bosch pour compenser la perte d’emplois industriels doit être maximale, tant pour la mobilisation de moyens pour revitaliser le territoire et accompagner l’émergence de nouveaux projets, que pour la recherche et l’accompagnement de partenaires extérieurs qui pourraient s’installer sur le site pour y créer de nouvelles activités".
1 100 emplois début 2022
Après avoir compté jusqu’à 2 400 salariés au début des années 2000, l’usine castonétoise compte actuellement 1 250 employés. Un plan de préretraites est en cours et devrait voir les effectifs de l’usine réduits à 1 100 personnes d’ici la fin de l’année.
Hier, la direction de Bosch France a d’ailleurs communiqué sur la suppression de 600 postes à l’horizon 2025, et non 750, prenant en compte ce plan de préretraites…
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