Aveyron : sur la Politique agricole commune, Confédération paysanne et Coordination rurale plus discrètes

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  • La FDSEA a manifesté à Rodez, mais aussi à Villefranche, Millau et Laguiole mardi soir.
    La FDSEA a manifesté à Rodez, mais aussi à Villefranche, Millau et Laguiole mardi soir. Centre Presse - José A. Torres
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Mardi soir, les agriculteurs de la FDSEA ont manifesté dans plusieurs points du département pour se faire entendre au moment où le gouvernement prépare la future Politique agricole commune. Les deux autres syndicats n'y ont pas pris part.

Alors que la FDSEA avait appelé ses membres à manifester mardi soir, la Confédération paysanne et la Coordination rurale, les deux autres syndicats aveyronnais, préfèrent se montrer plus discrets sur le sujet.

La Conf’, s’interroge sur l’image renvoyée par les manifestations dans la période troublée actuelle et la Coordination a fait savoir, par la voix de Noël Entraygues, son responsable bovin viande en Aveyron, qu’elle estimait que ce n’était pas le bon moment pour manifester, notamment après l’annonce des suppressions de poste à la Bosch. "Cette situation est pire et demande soutien", explique le responsable.

Des contre-propositions

Toutefois, la Coordination rurale assure être d’accord avec la FDSEA concernant la question de la spécificité montagne, sur les aides couplées, sa position diffère. "La FDSEAdit : une vache, une aide, reprend Noël Entraygues. Nous, nous disons attention. Nous allons vers des périodes où les sécheresses seront plus fréquentes et les agriculteurs risquent de devoir réduire leur cheptel pour continuer à nourrir correctement les bêtes. Pour l’attribution de l’aide, on propose de faire une moyenne du nombre de vaches d’une exploitation des trois dernières années et d’intégrer dans celui-ci, 20 à 25 % de génisses pour lesquelles il n’y a actuellement pas d’aides. Cela permettrait de compenser une réduction du troupeau. Par exemple, un éleveur qui avait 90 vaches et qui serait obligé de passer à 75 à cause de la sécheresse, pourrait maintenir son capital prime s’il a 15 génisses."

La Confédération paysanne, elle, se dit attentive aux respects des équilibres entre l’élevage et les céréales, le conditionnement des aides à des engagements environnementaux, et à la protection des surfaces pastorales.

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