Decazeville : les salariés de Sam "déterminés à se battre jusqu’au bout"

Au lendemain de l’annonce de l’offre de reprise de l’usine Sam déposée par groupe espagnol CIE et qui prévoit la suppression de 214 emplois sur 365 sur le site de Viviez, si l’offre était acceptée par le tribunal de commerce de Toulouse, l’esprit des salariés de Sam est plus que jamais combatif.

"On se bat depuis des années pour défendre la Sam et faire vitre tout un territoire déjà touché par des pertes d’emploi. C’est usant, mais on ne lâchera rien. Nous sommes très déterminés à nous battre jusqu’au bout ! L’État ne peut pas tenir deux discours incompatibles : d’une part dire vouloir défendre l’économie nationale et l’emploi en France, et d’autre part donner 5 milliards au groupe Renault dans le cadre du plan de relance et le laisser couler ses sous-traitants français en confiant moins de chiffre d’affaire. C’est d’autant plus incohérent, voire cynique, que l’État est actionnaire de Renault !", s’insurgent les salariés de Sam qui ont dressé un piquet de grève pour bloquer le site dont la production de pièces pour Renault et leur livraison sont à l’arrêt complet.

Mobilisation générale

Ils attendent beaucoup de la nouvelle table ronde qui se tiendra ce matin à la salle des fêtes de Rodez. Compte tenu des enjeux sur l’avenir du territoire, un appel à une large mobilisation ce matin à 10 h 30 à Rodez (place des Ruthènes devant le Musée Soulages ; covoiturage à 9 h 15 place Decazes) a été lancé par le Collectif Tous Ensemble pour le Bassin decazevillois.