Rodez : le collectif Stop Malan occupe la mairie de Luc

Le maire de la commune, Jean-Philippe Sadoul, étant absent au moment des faits, les membres du collectif ont alors fait savoir qu’ils ne quitteraient pas les lieux sans avoir obtenu ces documents. "Cela fait plus d’un mois que nous les avons demandés, indique Alexandra Dubois, cheville ouvrière du collectif Stop Malan. Ces documents - le permis de construire et la demande de permis d’aménager - sont publics. Il n’y a aucune raison que l’on nous empêche de les consulter. Et pourtant, c’est le cas", explique-t-elle. Voyants qu’ils n’obtiendraient pas gain de cause, les membres du collectif ont décidé de rester sur place jusqu’à l’arrivée du maire, mercredi, vers 17 h 30. "Ce dernier nous a fait savoir que le service administratif où sont entreposés les documents était fermé, poursuit la jeune femme. Puis, Jean-Philippe Sadoul est revenu vers nous en nous demandant qui nous étions. Il a ajouté qu’il ne nous connaissait pas, qu’il ne connaissait pas non plus notre collectif et que par conséquent, il n’avait aucune raison de nous remettre les documents", révèle Alexandra Dubois. Pas convaincus par les arguments mis en avant par le maire, les militants sont restés fermes sur leurs positions. Une décision qui a conduit Jean-Philippe Sadoul a fait appel aux forces de l’ordre. Une fois sur place les militaires de la gendarmerie relayés ensuite par les policiers ont tenté d’instaurer un dialogue entre les deux parties. En bons médiateurs, ils ont finalement obtenu des militants qu’ils quittent la mairie. En contrepartie, le maire s’est engagé à fournir les documents "au plus vite".

Un mois d’attente

Joint ce jeudi midi au téléphone le maire a fait savoir qu’il reproche aux membres du collectif "de ne pas respecter la démocratie. Pour obtenir ces documents, il y a une marche à suivre, indique-t-il. Une demande à faire par courrier avec accusé de réception. Ce n’est pas j’occupe la mairie et j’exige tel ou tel document, fustige Jean-Philippe Sadoul. Il y a des règles et collectif ou pas, ils doivent les respecter." Des remarques balayées du revers de la main par Stop Malan qui met en avant un courrier daté d’un mois adressé à la mairie pour demander les documents administratifs en question. "À ce jour, nous avons obtenu aucune réponse. Et ce malgré plusieurs relances téléphoniques, dénoncent les membres du collectif. C’est pour cela que nous sommes venus à Luc. Cela fait déjà un mois que l’on attend. Je pense que nous avons été assez patients", concluent-ils pour motiver leur action. Celle-ci semble avoir porté ses fruits puisque le Jean-Philippe Sadoul s’est engagé à fournir les documents.