Aveyron : un budget de 402 M€ pour terminer la mandature

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  • Dernier budget de la mandature pour Jean-François Galliard.
    Dernier budget de la mandature pour Jean-François Galliard. Photo J.-A.T.
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RICHAUD Guilhem

L’institution a décidé d’un "budget de combat", avec une enveloppe de 28 M€ de mesures pour lutter contre la crise du Covid.

Quatre cent deux millions d’euros. Un record. Jamais dans l’histoire du Département de l’Aveyron, l’institution n’avait voté un budget si élevé. Vendredi, les conseillers départementaux ont acté le dernier budget de la mandature. À trois mois du premier tour des prochaines élections, ils étaient appelés à valider les choix faits il y a un mois lors du débat d’orientations budgétaires.

Dans l’hémicycle ruthénois, Jean-François Galliard, le président, a ouvert ce dernier rendez-vous public de son mandat en rappelant que pour lui, cet exercice, est "un acte politique au sens de l’intérêt général. Là nous faisons de la politique, la vraie". Car ce budget, qui a paradoxalement été voté par des élus qui devront se faire réélire pour l’appliquer, contient 28 M€ de mesures nouvelles pour aider à lutter contre les effets de la crise. "Si on peut se le permettre, c’est grâce à la rigueur qui a caractérisé ce mandat, a lancé André At, président de la commission finances. Pendant des années, on n’a pas choisi la facilité qui aurait consisté à répondre à toutes les demandes et également pressions de l’opposition. Mais aujourd’hui, cela permet de répondre à la crise du Covid." En tant qu’artilleur en chef de la majorité, le maire de Crespin a donné le ton d’une séance bien particulière, à l’approche des élections. Des opposants qui ne se sont pas privés de répondre, après le détail des mesures nouvelles, par les différents présidents de commissions. C’est Anne Blanc (LREM) qui a lancé les hostilités, regrettant "le manque d’innovation et d’expérimentation" du budget. À gauche, Bertrand Cavalerie a déploré la "dégringolade" de l’épargne brute et de l’épargne nette. Il a également regretté l’absence "d’évaluation du coût du Covid pour la collectivité". Corinne Compan, elle, a regretté "l’absence de mesures pour les travailleurs pauvres", alors que Sarah Vidal a pointé du doigt le fait que le Département n’a pas encore saisi "l’opportunité du plan de relance" et des fonds que l’État pourrait lui allouer, comme cela s’est fait dans d’autres territoires. Jean-François Galliard lui a répondu que le travail était en cours. Enfin, Jean-Dominique Gonzales a prévenu : "Nous parlons souvent des investissements dans les infrastructures et les biens matériels. Le temps n’était-il pas venu d’investir massivement dans l’humain et en particulier sur les jeunes de nos territoires ?" Le conseiller de Millau en a profité pour annoncer sa candidature pour un nouveau mandat. Et lancer officiellement la campagne électorale…

En chiffres

  • 402 M€ c’est l’enveloppe du budget 2021. Elle se répartit en 313 M€ pour le fonctionnement et 89 M€ pour l’investissement.
  • 47 M€ c’est le montant prévu pour les routes. Une somme qui a fait réagir les oppositions (Bertrand Cavalerie et Anne Blanc) qui la trouvent un peu trop électoraliste à quelques mois des élections.
  • 182 M€ c’était l’encours de la dette du département au 1er janvier. Pour faire face à l’augmentation de ses dépenses, le Département va profiter des taux très bas pour emprunter 37 M€.
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