Aveyron : Robert Dieux, doyen du Souvenir français, n'est plus

Robert Dieux, l’un des derniers témoins de ce qu’ont vécu les prisonniers français lors de la Seconde Guerre mondiale, s’est éteint dernièrement. Né en 1919 au Cateau-Cambrésis, dans le Nord, il rejoint l’école militaire promotion Charles Péguy en 1939. Il combat dans l’Oise, où il est fait prisonnier en juin 1940. Il est ensuite déporté au Stalag XIII-C, près de Nuremberg. A la libération, mobilisé jusqu’en 1947, il est affecté au 18 ème régiment de Tirailleurs sénégalais basé à Montpellier où il devient capitaine de réserve.

Il intègre alors la Banque de France, sa carrière le conduit à Rochefort, Etampes, Montereau et finalement à Millau. En 1976, il s’installe à Onet-le-Château où il s’investit pendant plus de 40 ans dans la vie locale et dans les associations d’Anciens Combattants et de mémoire.

La mairie d’Onet-le-Château a organisé en ses locaux une cérémonie emplie de joie et d’émotion à l’occasion de ses 100 ans, le 4 octobre 2019. Le siège départemental du Souvenir Français, à Onet le Château, porte son nom.

Avec le Souvenir français, dont il était le doyen, et grâce à sa mémoire exceptionnelle, il a pu témoigner inlassablement du quotidien des prisonniers français dans les camps allemands en 1940-1945, lui qui fut successivement traducteur au sein du camp puis ouvrier dans une usine fabriquant des jerricans pour les troupes de l’Afrikakorps.

Ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, sa famille, ses amis et les représentants du monde combattant et mémoriel lui ont dit adieu. Lui qui fut longtemps porte-drapeau a été accompagné à sa dernière demeure par plusieurs drapeaux, malgré les restrictions sanitaires.