Villefranche-de-Rouergue : phase test pour les producteurs et consom’acteurs

  • Élus, maraîchers et bénévoles.
    Élus, maraîchers et bénévoles. Photo DD
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GDM

Créer une association pour expérimenter la livraison de fruits et légumes bio ou certifiés aux cantines scolaires… L’idée avait germé dans l’esprit de quelques-uns, qu’ils soient producteurs ou consom’acteurs soucieux de la santé des enfants. Il a fallu quelques réunions d’échanges pour en affirmer l’idée, en préciser les contours et répondre aux attentes des élus locaux. Car tel était aussi le souhait d’Ouest Aveyron Communauté, déjà engagée dans le Plan Territorial Alimentaire.

Réalités du terrain

"La motivation des élus et leur volonté de travailler en collaboration avec nous se sont avérées déterminantes pour le passage à l’acte", se réjouit Jonia Lauvaux, membre du collège qui préside l’association. "Producteurs, cuisiniers et élus doivent apprendre à travailler ensemble pour que chacun comprenne les réalités du terrain. Car le maraîchage, par exemple, n’est pas une production historiquement présente sur le territoire et les installations se font le plus souvent hors cadre familial et sans aide de la Pac". D’où l’intérêt d’un soutien de la Communauté de communes pour structurer et conforter la filière. Il s’agit ni plus ni moins de faire correspondre l’offre de produits de qualité locaux à la demande de la restauration collective. "Pour le moment, l’offre se limite aux légumes et fruits mais, à terme, il faudrait que la population, et notamment les plus jeunes, puisse avoir accès à un panel plus large comprenant viande et fromages".

"Avenir serein"

Et côté stratégie, les membres de Circuit Court Cantines Ouest-Aveyron voient plus loin, imaginant la création d’une coopérative d’intérêt collectif qui prendrait le relais de leur association pour servir de plateforme logistique, avec une gamme complète de produits certifiés.

"L’avenir s’annonce plus serein, nous allons pouvoir anticiper sur nos productions sans crainte de débouchés", opine Téo Boutrelle qui a investi récemment 100 000 € dans son installation de maraîchage, hors achat foncier.

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