Sud-Aveyron : ils volent un tracteur pour passer le week-end à Béziers

  • Le tracteur a été retrouvé quelques heures après sa disparition.
    Le tracteur a été retrouvé quelques heures après sa disparition. -
Publié le , mis à jour
AK

Parmi les prévenus, un prétendant adjoint à la sécurité publique.

Le procureur de la République de Millau, lui-même, reconnaît que l’affaire est plutôt "burlesque et même grand-guignolesque". Trois copains, deux jeunes majeurs et un mineur, décident de passer le week-end du 22 janvier dernier à Béziers.

Seul problème, comment rallier la gare de Millau, pour ces jeunes de Saint-Affrique. Ils trouvent l’idée vers Roquefort-sur-Soulzon, un peu après minuit, quelques pérégrinations à pied, et sous effet de l’alcool. Ils repèrent une ferme et ses hangars. Ils forcent la porte du premier. À l’intérieur, un quad, dans un garage encombré. Ils dégagent le chemin mais n’arrivent pas à faire démarrer l’engin.

Du tracteur au train

Qu’à cela ne tienne. Ils visitent le hangar voisin et tombent sur un tracteur avec les clefs sur le tableau de bord. Le plus âgé du trio sait le conduire. Et voilà les trois compères partis en tracteur sur la départementale. Ils font le plein de fuel dans une station, là encore, aux frais de la princesse.
Ils n’abandonnent leur carrosse qu’à proximité de la gare de Millau, avant de prendre leur train tranquillement pour Béziers.

Parmi les trois voleurs, un jeune homme de 19 ans, en train de préparer le concours d’adjoint à la sécurité publique de la police nationale. Un mineur sera jugé par le tribunal des enfants. Le troisième comparait en visioconférence, depuis la maison d’arrêt de Rodez. Depuis janvier 2021, il y purge une peine de trois ans pour violence et agression sexuelle.

"On avait bu"

Les deux prévenus, qui se défendent seuls, reconnaissent tout. "On avait bu, on a fait n’importe quoi, on assume. L’alcool rend con", plaident, presque en écho, les prévenus.

Le procureur de la République requiert une peine ferme pour le détenu, déjà condamné à trois reprises, et laisse le tribunal en apprécier le quantum. Il propose un travail d’intérêt général pour l’autre prévenu, au casier vierge.

Son bulletin numéro 2 le restera en tout cas. Le tribunal a accepté la demande de non-inscription au casier B2 du casier judiciaire, afin de ne pas anéantir ses ambitions d’intégrer la police nationale. Il devra effectuer un TIG de 140 h dans les 18 mois. Son comparse a été condamné à deux mois de prison.

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