300 Aveyronnais ont manifesté à Clermont-Ferrand

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  • Les Aveyronnais sur la place de Jaude, au centre de Clermont.
    Les Aveyronnais sur la place de Jaude, au centre de Clermont. Repro CP
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François Cayla

Les agriculteurs du département ont pris part à une action régionale à l’appel de la FNSEA et des JA.
 

Afin de dénoncer la non-application de la loi Egalim (Équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire pour une alimentation saine, durable et accessible à tous) et le projet de réforme de la Politique agricole commune (PAC), une manifestation régionale était organisée, hier, à Clermont-Ferrand. Des agriculteurs venus de Lozère, du Lot, de l’Aveyron, de la Creuse, de la Corrèze, de la Nièvre, de la Saône-et-Loire, du Cantal, de la Haute-Loire, de l’Allier et du Puy-de-Dôme ont rejoint la place de Jaude, en tracteurs pour certains, pour faire entendre leur désaccord avec certaines "perspectives mortifères".

À l’appel de la FNSEA et des JA, les Aveyronnais étaient au rendez-vous de cette action d’envergure. Six bus ont été affrétés au départ des quatre coins du département et une vingtaine de tracteurs ont pris, très tôt hier matin, la direction de la "capitale" de l’Auvergne. Au total, plus de 300 agriculteurs aveyronnais ont rallié le Massif central pour faire entendre leurs voix parmi quelques milliers de manifestants, les estimations allant de 2 000 personnes pour la préfecture du Puy-de-Dôme à 5 000 pour les organisateurs.

Pour l’Aveyronnais Dominique Fayel, membre du bureau national de la FNSEA, "cette mobilisation est satisfaisante. Mais l’ambiance a été lourde toute la journée", comme ont pu en témoigner les échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre qui ont éclaté en fin de manifestation, après l’incendie du fumier déposé quelques heures auparavant devant la préfecture.

Des heurts qui se sont apaisés après l’obtention d’un rendez-vous avec le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, en début de semaine prochaine, à Paris, lequel s’est dit prêt à recevoir une délégation régionale. Une simple étape pour Dominique Fayel : "Ce genre de manifestations peut servir à faire bouger le rocher, la preuve, d’autant qu’on sent de la fébrilité du côté parisien. Mais la route est encore longue et d’autres actions ne sont pas à exclure. Il ne faut jamais renoncer."

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